Recyclage Lithion a commencé l’année en lion. Après avoir annoncé plusieurs projets, l’entreprise de recyclage de batteries lithium-ion doit désormais accélérer la cadence pour répondre aux demandes exponentielles du marché.

Ça bouge dans le secteur des batteries lithium-ion, et les affaires roulent rondement chez Recyclage Lithion. « On a le vent dans les voiles. C’est vraiment encourageant, on est en forte croissance », se réjouit Jean-Christophe Lambert, directeur de la croissance et du développement commercial.

L’entreprise montréalaise, qui compte près de 30 employés, exploite depuis 2020 une usine pilote dans l’arrondissement d’Anjou. Elle soutient être en mesure de récupérer jusqu’à 95 % des composants des batteries afin qu’ils puissent être réutilisés par les fabricants.

Deux usines et un centre de développement

En janvier dernier, l’entreprise a annoncé la construction d’une première usine de broyage de batteries de véhicules électriques, d’une capacité de 7500 tonnes métriques par année ou de 20 000 batteries de véhicules électriques.

On a commencé à commander les équipements principaux. On continue à finaliser les détails d’ingénierie et on termine le processus de sélection du terrain.

Jean-Christophe Lambert, directeur de la croissance et du développement commercial, Recyclage Lithion

Si l’emplacement n’a pas encore été déterminé, l’usine devrait être construite dans la grande région de Montréal. « On vise la deuxième moitié de 2023 pour la mise en opération », ajoute-t-il.

  • Employé au travail à l’usine de Recyclage Lithion

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Employé au travail à l’usine de Recyclage Lithion

  • Vue de l’usine

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Vue de l’usine

  • Quelques appareils

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    Quelques appareils

  • Employé au travail

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    Employé au travail

  • Matières récupérées

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    Matières récupérées

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Recyclage Lithion construira dans un deuxième temps une usine d’hydrométallurgie, qui transformera la poudre noire en matériaux – comme le nickel ou le graphite – pour fabriquer de nouvelles batteries. « Cette étape entrera en production en 2025 », souligne le directeur de la croissance et du développement commercial.

L’équipe cherche encore où l’implanter. En raison de sa taille imposante, elle risque toutefois de se retrouver à l’extérieur de l’île de Montréal.

Un centre de développement technologique doit également voir le jour. « Il comprendra une ligne pilote permanente pour continuer à faire de la recherche et du développement. On aura aussi des laboratoires sur place. La majorité de notre équipe technique s’y installera. »

D’autres projets dans les cartons

L’ambition de Recyclage Lithion va au-delà de nos frontières : l’entreprise planche sur un projet en Corée du Sud. « On a vendu une licence exclusive à un partenaire local [IS Dongseo Company]. On travaille avec lui pour développer des usines similaires là-bas », explique Jean-Christophe Lambert. L’entreprise a d’autres projets semblables en cours aux États-Unis.

En prévision de tous ces projets, Recyclage Lithion devrait doubler son nombre d’employés d’ici la fin de l’année.

Gérer la croissance, tout un défi

Le marché des batteries et de ses produits affiliés est très dynamique. « L’engouement est important. Il y a une demande incroyable partout sur la planète, que ce soit pour le lithium, le nickel ou le cobalt. Les besoins de recyclage et de gestion des batteries en fin de vie prennent de l’ampleur chaque année », constate Jean-Christophe Lambert.

Cette réalité crée une effervescence bienvenue autour de Recyclage Lithion, mais elle entraîne également une certaine pression. « Le marché pousse pour qu’on se déploie plus rapidement, tant au Québec qu’à l’international. La gestion de la croissance représente un défi. On accélère le pas pour réaliser nos projets plus vite et servir nos clients. »