En 1996, Julie Thériault a entrepris des études en génie industriel à Polytechnique Montréal, afin de marier son amour pour les sciences à celle pour les humains. Vingt-cinq ans plus tard, elle ne pourrait être mieux servie que par son travail chez Bombardier. Cheffe de service en ingénierie, elle dirige une équipe de soutien aux opérations et aux finitions intérieures des avions d’affaires Challenger et Global.

En d’autres mots, l’ingénieure supervise les travailleurs appelés à soutenir les opérations de finition des cabines, des sièges ou de divers éléments associés à l’expérience client. Des collègues qui travaillent au maintien de la base de données informatique servant à la construction d’avions. Ou qui s’impliquent dans l’adaptation d’un processus initialement prévu pour un type d’avion à un autre.

Bref, Julie Thériault est spécialisée en gestion de produits et de projets. Chacune de ses journées – variées et remplies – débute avec une rencontre d’équipe.

C’est important pour moi de discuter des priorités, des enjeux, de ceux qui ont besoin d’aide et de prendre le pouls de l’équipe, surtout actuellement, alors qu’on travaille de la maison à 100 %.

Julie Thériault, ingénieure chez Bombardier

Le reste de son temps est une suite ininterrompue de réunions, de présentations, d’appels et d’échanges de courriels. Une charge de travail qui ne l’empêche toutefois pas de s’impliquer auprès d’étudiantes en génie. « J’ai participé à un programme de mentorat mis en place par Bombardier avec l’Université Concordia. Pendant quatre mois, à raison d’une rencontre par semaine, je discutais avec des étudiantes en stage de leurs ambitions, de leurs défis ou de leurs plans d’avenir. »

Accent sur les femmes

Habituée d’évoluer dans des environnements d’études ou de travail à prédominance masculine depuis ses débuts, Julie Thériault dit composer très bien avec sa réalité. Néanmoins, elle croit fermement aux projets de son employeur afin de retenir et de faire progresser les femmes. « Bombardier m’a offert l’occasion de rencontrer des leaders inspirantes comme Isabelle Hudon et Sophie Brochu. Elles se sont exprimées sur l’importance d’apprivoiser la prise de risque, d’accroître sa confiance et d’augmenter son influence. »

Elle affirme d’ailleurs que son plus grand apprentissage, au cours des dernières années, consiste à ne pas attendre d’être prête à 100 % avant de faire le saut vers un rôle exigeant plus de compétences ou de visibilité.

Si je pouvais parler à Julie plus jeune, je me dirais d’afficher mes ambitions avec mon gestionnaire et mon réseau de contacts plus tôt.

Julie Thériault, ingénieure chez Bombardier

« Il faut oser sortir de notre zone de confort et prendre notre place, en restant fidèle à nos valeurs, ajoute-t-elle. Les femmes ne doivent pas essayer d’être comme les hommes, mais bien rester elles-mêmes. »

Fidèle à sa nature, la cheffe d’équipe rêve de retourner au bureau. « Le plus gros défi auquel j’ai fait face depuis le début de ma carrière, c’est assurément la pandémie. Nos équipes se sont rapidement adaptées à de nouvelles réalités et à de nouvelles façons de faire, mais j’ai hâte de les retrouver. J’ai besoin de ce contact. »