Le travail de César Alvarado, ingénieur, chef de projets et expert produit chez Nova Bus, peut être vu comme une course à obstacles : l’objectif est de développer et produire des autobus sans faille, mais le parcours est ponctué de défis et de problèmes… et d’une bonne dose de stress.

Ingénieur depuis une vingtaine d’années et employé de Nova Bus depuis quatre ans, César Alvarado, 46 ans, est père de quatre enfants. Même s’il est majoritairement en télétravail depuis le début de la pandémie, cela n’allège en rien sa charge de travail ni sa prise de décisions au quotidien. « C’est un job qui vient avec beaucoup de responsabilités, dit-il. En tant qu’ingénieur, on signe le design et le concept. Il faut aimer le stress, toujours garder sa rigueur scientifique et savoir négocier avec une certaine prise de risques. »

Comment se déroulent vos journées ?

Je commence toujours par vérifier mes courriels. Je dois répondre aux questions de mes collègues de divers services et répondre aux demandes de soutien des équipes. Certaines questions sont urgentes, je dois savoir prioriser rapidement. J’ai ensuite des réunions et des rencontres en virtuel où on a des échanges techniques sur les projets en cours et où je donne mes idées. Je fais aussi de l’investigation pour résoudre des problèmes qui surviennent pendant le design ou la conception. Je suis également appelé à présenter des maquettes ou des documents pour appuyer un projet.

Quels sont les défis liés à votre travail ?

Les défis peuvent venir de la communication. Je travaille au sein d’équipes multidisciplinaires et multifonctionnelles, je ne travaille pas dans un système isolé ! Nous, les ingénieurs, on a parfois tendance à penser qu’on sait tout... et on oublie de consulter les gens autour. C’est très important de faire participer tous les intervenants, les gens des services de la qualité, des achats et de la logistique, par exemple.

Sans quoi il peut y avoir des répercussions et des conséquences ?

Oui, comme des oublis, des omissions ou des retards. Ce qu’on veut, c’est prendre les bonnes décisions aux bons moments pour ne pas engendrer de retards ni de production ni de livraison.

Que faut-il pour être un bon ingénieur dans le type de poste que vous occupez ?

Je dirais de l’autonomie, de la débrouillardise, de la curiosité et de la rigueur. Celle-ci est vraiment importante, car il faut toujours mesurer les impacts et les possibles conséquences d’une décision. Il faut analyser et mesurer les avantages et les inconvénients.

Quelles sont vos plus grandes fiertés, à la fin d’une journée de boulot ?

C’est d’avoir une idée, abstraite, dans ma tête, et de la développer. Elle passe à un modèle 3D puis à du 2D en dessins, puis elle devient un prototype et elle part sur la chaîne de production. C’est très satisfaisant !

Sur quoi travaillez-vous actuellement ?

Un des projets qui me tiennent particulièrement à cœur est le développement du bus articulé hybride qui devrait voir le jour vers la fin de 2022. C’est un projet de deux ans. C’est exactement le genre de projets sur lequel je souhaitais travailler quand je suis sorti de l’école. C’est une passion.