L'investisseur moyen a une performance médiocre: son rendement de portefeuille financier est plus bas que le taux moyen d'inflation, selon la firme d'investissement BlackRock.

Ainsi, de 1992 à 2011, l'investisseur américain moyen a obtenu un rendement annuel de seulement 2,1%. L'inflation annuelle a été de 2,6% depuis 20 ans. Cet investisseur a tendance à investir de façon émotive, surtout dans des fonds communs peu performants ayant des frais de gestion élevés. Plusieurs investisseurs sont attirés par des fonds qui ont eu un rendement très élevé pendant une courte période. Souvent, ces fonds prennent des risques démesurés, comme mettre 35% de l'actif d'un fonds d'actions canadien et l'investir dans l'or et les titres juniors aurifères.

La performance des fonds communs à long terme est souvent décevante lorsqu'ils prennent des risques trop importants.

En fait, seulement 25% des gestionnaires de fonds communs battent l'indice boursier à long terme. Par contre, en investissant en actions de façon passive avec les fonds indiciels, un investisseur aurait eu un rendement annuel de 7,8% depuis 20 ans.

Une étude allemande (Meyer, 2005-2010) rapporte aussi que 91% des investisseurs ne battent pas les indices de marchés.

Indices

Compte tenu de ces rendements moyens très faibles, est-ce que le courtage à escompte peut répondre à vos besoins? «Oui, pas pour tout le monde, mais pour plusieurs types d'investisseurs», indique Ian Gascon, président de Placements Idema, firme spécialisée en conseils de placements avec une approche axée sur les fonds négociés en Bourse (FNB).

D'après M. Gascon, une approche indicielle est utile pour tout type d'investisseur, du débutant à l'expert. Si l'investisseur a peu d'expérience, il peut se tourner vers la gestion de patrimoine ou les firmes de courtage de plein exercice. Par contre, il devra payer entre 100$ et 150$ la transaction ou payer des honoraires de gestion annuels d'environ 1,25 à 1,50%. La plupart des firmes de courtage à escompte offrent un tarif de 9,95$ la transaction pour les clients avec un actif de 50 000$ (sinon, autour de 29,95$), mais n'offrent aucun conseil directement (seulement certains outils).

Du temps

M. Gascon soulève l'importance d'avoir une perspective à long terme à la Bourse et de ne pas se laisser influencer indûment par l'actualité. Il explique la performance médiocre de l'investisseur moyen par la psychologie des investisseurs, qui se laissent emporter par les nouvelles ou par les frais de gestion plus élevés en gestion de patrimoine et dans les fonds communs.

Pour avoir du succès comme investisseur autonome, il faut faire ses devoirs et mettre suffisamment de temps. Une approche indicielle est tout indiquée pour plusieurs investisseurs, puisque les frais de gestion des FNB sont plus bas que ceux des fonds communs (de 0,15 à 0,75%, contre 1,75% à 3,0%).

Lawrence Kryzanowski, professeur de finance à l'Université Concordia, suggère aussi à l'investisseur débutant de privilégier une gestion passive (indicielle avec frais de transaction très bas). Il existe plusieurs types de fonds indiciels, et ceux-ci ont beaucoup évolué. Une approche un peu plus active pourrait être envisagée lorsqu'on a plus d'expérience et une passion pour l'investissement (diversification souhaitable de 25 firmes/investissements).

Être un investisseur autonome nécessite de bien savoir diversifier son portefeuille en matière de classes d'actifs, de marchés, de titres boursiers et de revenus fixes pour faire fructifier ses actifs pour sa retraite.