Atelier d'usinage Quenneville attend avec fébrilité l'inauguration du dernier tronçon de l'autoroute 30, qui reliera Salaberry-de-Valleyfield aux autres municipalités de la Rive-Sud.

Après avoir contribué indirectement à sa conception, l'entreprise spécialisée dans l'usinage, l'entretien et la réparation de pièces profitera de nouveau du projet d'ici quelques semaines.

«Pour être capable d'offrir un service rapide, il faut être près du client, explique Renée Demers, présidente de l'entreprise campivallensienne. On travaille beaucoup avec des gens de La Prairie et de Saint-Hyacinthe, et pour nous, cette autoroute va faciliter considérablement le travail.»

Fondée en 1903, l'entreprise actuellement dirigée par la jeune femme d'affaires a survécu à de nombreuses tempêtes économiques en adaptant ses services à la clientèle. Le dernier exemple est tout récent: à la suite de la faillite d'un intermédiaire, Atelier d'usinage Quenneville a été promu au rang de sous-traitant direct de Bombardier pour la fabrication de pièces de voitures de train et de métro.

«Quand on a la chance de travailler avec un donneur d'ordre comme Bombardier, ça nous amène à un autre niveau de qualité et de service», explique Renée Demers.

«Ça ouvre des portes aussi», ajoute-t-elle. Elle souligne que la visibilité donnée par Bombardier lui permet désormais d'obtenir des contrats à l'étranger liés à d'autres projets de trains et de métros.

Atelier d'usinage Quenneville est à l'image des entreprises du secteur secondaire qui font vivre les familles de Valleyfield depuis des années. Des entreprises qui traversent les crises économiques en se soutenant les unes les autres, selon Joanne Brunet, directrice générale du centre local de développement Beauharnois-Salaberry.

«Les entreprises de chez nous surmontent ensemble les épreuves comme les défis», dit-elle. D'ailleurs, c'est cet «esprit de solidarité» qui expliquerait, selon Mme Brunet, le 15e rang québécois obtenu par Salaberry-de-Valleyfield dans le palmarès.