Depuis presque 15 ans déjà, Rousseau Métal, de Saint-Jean-Port-Joli, s'inspire des travaux de Robert G. Cooper sur le Stage-Gate. Résultat, ce fabricant de coffres à outils, d'étagères et autres tables de travail en métal, a évité les erreurs de parcours et a pu ainsi sauver du temps et surtout beaucoup d'argent dans le développement de nouveaux produits.

Plusieurs étapes

«On divise tous nos projets en plusieurs étapes, ce qui est commun dans le Stage-Gate. Chaque étape est ensuite séquencée. On va de l'avant seulement si l'étape est validée. Et au bout du processus, on fait un bilan, ce que peu de gens font. Ça nous permet de voir quelles ont été nos forces et nos faiblesses», explique Michel Lacombe, directeur Ingénierie, méthode et R-D.

La PME de 300 employés a adopté le Stage-Gate à l'époque où elle a fait sa demande d'accréditation ISO 9001. «Il fallait prouver qu'on maîtrisait toutes les étapes de fabrication de nos produits. On en a profité pour intégrer les travaux de M. Cooper», dit-il.

Sage décision

Cette initiative a particulièrement porté ses fruits au milieu des années 90 lorsque Rousseau Métal a créé sa ligne de produits GT.

Dans la foulée, elle a refait ses devoirs et a plutôt choisi d'innover. Sage décision, croit avec le recul, Michel Lacombe.

«La tendance était aux unités de rangement qui se vissent dans les murs, dit-il. On était prêts à lancer la conception. Mais on a revalidé avec le marché et on a choisi de changer les paradigmes, d'aller à contre-courant en développant des systèmes autoportants. Ça a tellement bien fonctionné que la concurrence nous a suivis», poursuit Michel Lacombe.

Le catalogue Rousseau Métal compte près de 30 000 produits. La PME vend 70% de sa production au Canada et 30% aux États-Unis. Elle répond aux commandes spéciales venant d'aussi loin que la Nouvelle-Calédonie.

L'entreprise familiale fondée en 1950 prépare actuellement son entrée sur le marché mexicain.