Cette année encore, la firme Aon Hewitt nous présente son palmarès des 50 Employeurs de choix au Canada, une douzième présentation pour ce sondage qui mesure la mobilisation des employés dans l'ensemble du pays.

La mobilisation, c'est ce qui pousse les employés à adopter trois comportements que l'on pourrait résumer par « dire, demeurer et se dépasser «.

Autrement dit, ce sont des employés qui parlent positivement autour d'eux de leur employeur, qui manifestent le désir de rester au sein de l'entreprise, et qui ont le goût de se dépasser pour contribuer à sa réussite. Les employés mobilisés sont au travail non seulement de corps et d'esprit, mais aussi avec tout leur coeur.

Chez les Employeurs de choix, le taux moyen de mobilisation des employés est de 80%, tandis qu'il est de 59% pour les autres organisations participantes. Autrement dit, 80% de leurs employés sont mobilisés et adoptent ces trois comportements.

Plusieurs entreprises québécoises font excellente figure au palmarès cette année. Nous vous les présentons dans ce cahier spécial.

Encore une fois, c'est la firme de génie-conseil CIMA" qui occupe le premier rang québécois, en se classant quatrième au Canada, remontant d'une position par rapport à l'an dernier. On retrouve aussi le cabinet d'avocats Stikeman Elliott (17e au Canada), BBA (18e), Ivanhoé Cambridge (40e), Novartis (45e), et la Banque Nationale Groupe financier (48e).

Une nouveauté cette année: on présente maintenant un palmarès des 50 Employeurs de choix au Canada - Petites et moyennes organisations.

Trois entreprises s'y retrouvent: CBCI Télécom (1er rang québécois, 7e rang canadien), Forensic Technology (32e rang au Canada) et SEMAFO (48e).

L'exploit est de taille quand on pense que 251 organisations ont participé à l'une des deux études nationales 2011 des Employeurs de choix, pour un total de 134 000 employés. Les participants proviennent de secteurs divers: technologies de l'information, industrie pharmaceutique, finances, assurances, ingénierie, tourisme et hôtellerie, informatique, construction, gestion immobilière et autres.

Base de données

Que les organisations se classent ou non au palmarès, la participation à cette étude leur apporte plusieurs avantages. En effet, au-delà de la notoriété obtenue pour les 50 Employeurs de choix, toutes obtiennent une solide base de données pour comprendre les perceptions de leurs employés.

« Elles ont là beaucoup d'informations sur les facteurs pouvant affecter la satisfaction et la mobilisation de leur personnel, explique Andrée Mercier, associée principale et experte-conseil, Aon Hewitt. Ces résultats leur indiquent comment leurs employés se sentent et ce qui est important pour eux. «

En utilisant ces résultats, elles peuvent stimuler la mobilisation de leurs employés en modifiant leurs pratiques.

Les meilleurs moyens d'y arriver sont de mieux communiquer avec les employés, de leurs offrir des ressources et des outils de travail adéquats, ainsi que des occasions de se perfectionner et de se développer. Elles doivent aussi leur donner des objectifs, et reconnaître régulièrement leur contribution, selon Mme Mercier.

Et elles ont tout avantage à le faire ! « Nos études démontrent qu'un taux élevé de mobilisation contribue à diminuer le taux d'absentéisme et le taux de roulement, à améliorer la productivité, à un meilleur moral des employés et à une plus grande réceptivité de leur part aux changements, dit Mme Mercier. Il y a aussi un lien direct avec la satisfaction de la clientèle, moins d'invalidité et de stress lié au travail, ainsi qu'une diminution des coûts liés à l'indemnisation des employés. «

Bref, il y a une corrélation importante entre la mobilisation et les résultats d'affaires.

« De plus, quand on est un Employeur de choix, on reçoit deux fois plus de candidatures non sollicitées de gens qui souhaitent travailler au sein de l'organisation. C'est un atout précieux dans un contexte de pénurie de la main-d'oeuvre «, ajoute Andrée Mercier.

L'an dernier, à cause des effets de la récession, le taux moyen de mobilisation était plus élevé que par les années précédentes, souligne Mme Mercier. Cette année, on observe un retour à la normale. Toutefois, fait intéressant, le sondage démontre une augmentation de 21% des employés ayant répondu qu'ils seraient prêts à considérer une offre d'emploi ailleurs chez les organisations ne faisant pas partie des employeurs de choix.

«C'est vraiment là que l'on observe une différence entre les Employeurs de choix et les autres, dit-elle. Chez les Employeurs de choix, l'intention de rester au sein de l'entreprise n'a pratiquement pas changé par rapport à l'an dernier, même si, maintenant que la crise est passée, plus d'emplois sont disponibles sur le marché.»