Les acheteurs sur le point de faire des razzias dans les centres commerciaux devraient tenter de donner au lieu d'acheter.

En effet, des études démontrent que les dons offerts à des oeuvres de bienfaisance favorisent le bonheur et réduit le stress, affirme Lara Aknin, un professeur adjoint de psychologie à l'université Simon Fraser qui a mené plusieurs études sur les liens entre la philanthropie et le bien-être, notamment en mesurant le taux de cortisol dans le sang.

«Donner rend heureux», affirme-t-elle.

Lorsque les gens donnent davantage, l'hormone du stress se dissipe plus rapidement dans le sang, a-t-elle découvert.

«Quand les gens dépensent de l'argent de manière à ce que les autres reçoivent par la charité, on voit des montées émotionnelles semblables. C'est plus gratifiant que de dépenser pour soi», explique Mme Aknin.

Une autre étude démontre que la récompense est encore plus grande lorsque donner est une activité sociale.

Donc en résumé, bonnes actions égalent bonne humeur. Mais tous les organismes ne dressent pas leur budget de la même manière.

Le magazine MoneySense s'occupe d'indiquer aux donateurs les organismes les plus fiables, en publiant chaque année une liste des 100 meilleures oeuvres de charité en se basant sur l'analyse de leurs activités de financement et leurs dépenses.

Cette année, les meilleures notes pour le Québec reviennent entre autres à la Fédération CJA (une fédération juive de Montréal), la Croix-Rouge canadienne, la Fondation de l'Hôpital de Montréal pour Enfants et celle du l'Hôpital général de Montréal et Centraide du Grand Montréal.

Les fondations canadiennes reliées à l'aide internationale et au développement recensées obtiennent en général de bonnes notes, la plus basse étant B+.

La Croix-Rouge canadienne demeure une favorite année après année en dépensant 80 pour cent de son budget dans des programmes d'aide et en n'allouant que quatre pour cent à l'administration et la gestion.

La filiale canadienne de Médecins sans frontières présente ces mêmes résultats.

L'Agence du revenu du Canada offre aussi sur son site Web un registre des organismes de bienfaisance qui dépensent moins sur leur raison d'être que dans l'administration, les salaires et les activités politiques.

Une porte-parole de l'ARC, Mylène Croteau, conseille aux citoyens généreux de confirmer que l'organisme auquel ils s'apprêtent à donner est une oeuvre canadienne enregistrée et un donataire reconnu.

«Commencer par aller visiter le site Web de l'organisme pour en connaître les activités et comment il est administré. Une des meilleures façons d'apprendre sur une oeuvre de charité est d'être bénévole», dit-elle.

Certains groupes populaires dédiés au bien-être animal ou à l'environnement ne sont même pas enregistrés parce qu'ils ne remplissent pas les conditions. D'autres dont le nom révèle la mission envers les enfants disparus ont vu leur statut révoqué.

En 2010, les Canadiens ont donné 10,6 milliards $ à des organismes de charité. Un peu moins de 24 millions de personnes, âgées de 15 ans et plus, ont dit avoir fait au moins un don.