Le Québec comptait en septembre 109 730 chômeurs qui touchent des prestations d’assurance-emploi, un nombre en baisse de 61,2 % depuis un an.

Statistique Canada rapporte jeudi que le nombre de prestataires d’assurance-emploi atteint 455 000 au pays en septembre, en baisse de 5,6 % comparativement au mois précédent et de 65 % depuis un an. Le nombre de prestataires d’assurance-emploi est revenu à son niveau d’avant la pandémie, en février 2020.

Le taux officiel de chômage était de 5,2 % en septembre, mais en comptant les personnes qui veulent un emploi, mais qui n’en ont pas cherché ce mois-là, le taux de chômage s’établit à 7,1 %, selon les estimations de Statistique Canada.

Le nombre de prestataires d’assurance-emploi est en baisse dans toutes les provinces. Au Québec, le nombre de prestataires d’assurance-emploi a baissé de 4,6 % entre les mois d’août et septembre. Dans la région métropolitaine de Montréal, il y avait 40 540 prestataires d’assurance-emploi en septembre, soit une diminution de 4,5 % en un mois et de 68,5 % depuis un an.

Les prestataires d’assurance-emploi sont moins nombreux dans tous les groupes d’âge et tant chez les hommes que chez les femmes, mais la plus grande baisse s’observe chez les femmes et chez les jeunes de 15 à 24 ans.

D’août à septembre, le nombre de prestataires d’assurance-emploi a baissé dans tous les secteurs d’activité, à l’exception de la fabrication. La plus forte baisse est survenue dans la vente et les services, où l’activité revient à la normale avec l’assouplissement des mesures sanitaires.

Chômage et pénurie de main-d’œuvre

Les dernières données de Statistique Canada sur le nombre de prestataires d’assurance-emploi indiquent que chômage et pénurie de main-d’œuvre peuvent coexister dans l’économie. « Il y a toujours du chômage résiduel même dans un marché du travail très serré », explique Emna Braham, directrice générale de l’Institut du Québec.

Les besoins de main-d’œuvre et l’offre de travailleurs ne correspondent jamais parfaitement. « Des entreprises peuvent rechercher des employés avec certaines compétences que les travailleurs disponibles n’ont pas, précise-t-elle. Il y a aussi des déséquilibres régionaux et saisonniers entre les besoins de main-d’œuvre et les travailleurs disponibles. »

Autre explication : les salaires offerts. « Certains secteurs comme la restauration et la fabrication comptent un nombre important de postes vacants qu’ils ne parviennent pas à pourvoir notamment à cause de conditions salariales moins intéressantes que celles d’autres secteurs. »