La débâcle de Celsius Network ne laissera que des miettes à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et ses autres actionnaires. Les propriétaires de la cryptobanque sont déboutés dans leur tentative visant à être mieux représentés pendant les procédures de faillites.

En donnant le coup d’envoi au processus de mise en vente des actifs de l’entreprise, lundi, le tribunal new-yorkais des faillites a rejeté la requête déposée en septembre dernier par les actionnaires, qui demandaient la création d’un comité pour les représenter. La raison ? Celsius Network est « irrémédiablement insolvable ».

« Les demandeurs n’ont pas démontré qu’il existe une probabilité substantielle de recouvrement, peut-on lire dans le document de 15 pages. En principe, aucun comité d’actionnaires ne devrait être nommé lorsqu’il apparaît que le débiteur est irrémédiablement insolvable. »

Si le bas de laine des Québécois a déjà radié son investissement de 200 millions dans la controversée cryptobanque, son nom figurait néanmoins dans la requête déposée le mois dernier. Elle alléguait que « tout » tournait « autour des déposants » dans les procédures de faillites et que les actionnaires n’étaient pas adéquatement représentés.

Les dépôts de 1,7 million d’épargnants qui ont été gelés en juin dernier sont à risque. La vente des actifs de Celsius Network pourrait leur permettre de limiter leurs pertes. Le tour des actionnaires, comme la CDPQ, viendrait uniquement s’il reste de l’argent par la suite, ce qui semble improbable.

« Le directeur financier des débiteurs a déclaré sous serment que le passif à court terme (de Celsius Network) est supérieur d’environ 329 millions par rapport à l’actif », est-il écrit dans la décision.

La CDPQ n’a pas commenté la décision du tribunal new-yorkais des faillites, lundi. L’institution affirme qu’elle évalue toujours ses « options juridiques » dans ce dossier.

À l’instar des autres cryptobanques, Celsius Network mettait en commun des dépôts de cryptomonnaies. Il offrait des prêts et des intérêts, qui pouvaient parfois atteindre jusqu’à 17 %, aux déposants.

L’entreprise, dont le modèle d’affaires a été décrit comme quelque chose qui s’apparentait à une arnaque à la Ponzi, s’est tournée vers la loi américaine sur les faillites en juillet dernier. Elle était plongée dans une crise de liquidités provoquée par l’effondrement du cours des cryptomonnaies qui s’est amorcé en début d’année.

En savoir plus
  • 24 millions US
    C’est la somme retirée par les patrons de Celsius Network dans les semaines qui ont précédé le gel des dépôts, décrété en juin dernier.
    tribunaux new-yorkais