(Québec) Dans une rare unanimité, les partis d’opposition ont tour à tour salué mardi le choix fait par Québec d’investir 870 millions pour remplacer complètement le toit du Stade olympique à Montréal.

Pascal Bérubé, qui a été ministre délégué au Tourisme dans le gouvernement péquiste de Pauline Marois, a affirmé que le stade est une infrastructure historique pour le Québec et stratégique dans l’est de la métropole.

« Ce qui est raisonnable, c’est de prendre une décision pour assurer l’avenir du stade. Ça ne sera jamais populaire », a-t-il dit.

Par contre, le député de Matane-Matapédia ne croit pas qu’installer un toit fixe transformera l’infrastructure en aimant à ligues sportives.

« Il est clair que le choix du toit oriente l’utilisation. À partir du moment où vous avez un toit fixe, je ne crois pas que c’est un stade pour le sport. Ça peut être un lieu qui est approprié pour le spectacle, par exemple, si l’acoustique est améliorée », a-t-il dit.

Il faut un plan d’affaires

Le chef par intérim du Parti libéral, Marc Tanguay, croit également qu’un nouveau toit permettra d’attirer des concerts à grand déploiement. Lundi, la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, a dit que le Québec n’avait pu accueillir les récentes tournées de Taylor Swift, de Bruce Springsteen ou de Beyoncé, par exemple, puisqu’il n’avait pas l’infrastructure appropriée.

« Est-ce que c’est le meilleur stade nec plus ultra en Amérique du Nord ? Non, mais c’est celui qu’on a et il y a moyen de tirer notre épingle du jeu et d’avoir un plan d’affaires », a dit M. Tanguay.

Selon le chef libéral, les travaux sont visiblement nécessaires. « Maintenant […] ce qu’on demande au gouvernement, c’est d’avoir un plan d’affaires pour qu’on puisse justement rentabiliser cet investissement-là », a-t-il poursuivi.

Préserver un « joyaux »

Même si l’investissement est massif, et qu’il ne concerne que le toit et le remplacement de l’anneau technique, le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, affirme qu’il était nécessaire de procéder avec cette annonce.

« Je pense que la décision qui a été prise, c’est la moins pire des décisions. Ça reste un joyau de l’identité québécoise [et] de l’identité montréalaise », a-t-il dit.

Aucun parti politique représenté à l’Assemblée nationale ne soutient par ailleurs qu’il faudrait démolir le stade, ce qui aurait coûté près de 2 milliards, selon des estimations préliminaires.