Alors que des mouvements d'occupation se déroulent partout dans le monde pour dénoncer les systèmes économique et politique actuels, le Palais des congrès de Montréal accueille cette semaine un Forum international destiné à faire la promotion d'une économie sociale et solidaire.

L'événement se déroule jusqu'à jeudi et offre des ateliers qui portent sur un nécessaire dialogue entre l'État et la société civile pour élaborer des politiques publiques en faveur d'une économie plus solidaire.

Au Québec, l'économie sociale porte déjà ses fleurons, que ce soit le Mouvement Desjardins, le réseau des entreprises d'aide domestique pour le maintien à domicile des personnes âgées, les coopératives d'habitation ou encore les Centres de la petite enfance.

Le secteur de l'économie sociale représente environ 125 000 personnes au Québec et génère un chiffre d'affaires de plus de 17 milliards $ chaque année. Ce montant constitue environ 8 pour cent du PIB de la province.

Patrick Duguay, président du conseil d'administration du Chantier de l'économie sociale, considère qu'il faut repenser notre manière de gérer et développer en remettant les gens au centre des activités des entreprises.

«On travaille pour une économie plus humaine, où l'entreprise devient un outil et non pas une fin en soi», explique-t-il.

Selon une étude du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, les coopératives ont un taux de survie deux fois plus grand que les entreprises privées, après cinq ans et après dix ans.

M. Duguay estime que ce succès entrepreneurial tient à la nature de la gouvernance des organisations.

«Ce sont des entreprises implantées dans leur communauté, qui ne reposent pas sur les volontés et les projets d'une seule personne et qui répondent à des besoins concrets. Elles continuent donc d'avoir une raison d'être», ajoute M. Duguay.

Ce premier Forum international de l'économie sociale et solidaire réunit des participant de plus de 70 pays et est ouvert au grand public.