La militante de la droite américaine Ann Coulter affirme qu'elle déposera une plainte à la Commission canadienne des droits de la personne pour la manière dont elle dit avoir été traitée par l'Université d'Ottawa.

C'est du moins ce qu'elle écrit dans un texte publié mercredi sur le site Internet Townhall.com. Mme Coulter y affirme qu'elle espère que cette «auguste» commission déterminera si l'établissement universitaire a déjà averti d'autres orateurs de surveiller leurs paroles avant de prononcer une allocution.

Avant le discours qu'elle devait livrer mardi à l'Université d'Ottawa, le vice-recteur de l'établissement, François Houle, a fait parvenir un courriel à Mme Coulter dans lequel il invitait la conférencière controversée à modérer ses propos. Il lui a notamment rappelé que promouvoir la haine envers des groupes minoritaires est passible d'accusations criminelles au Canada.

Son discours a finalement été annulé lorsque des manifestants ont laissé savoir leur mécontentement à son égard et que les autorités ont dit craindre pour la sécurité physique de la conférencière.

La polémiste américaine, qui est connue pour ses commentaires incendiaires à l'endroit des musulmans, des «libéraux» (socio-démocrates) et des homosexuels, est en tournée dans trois universités canadiennes. Elle devait prononcer une allocution à Calgary jeudi soir.

Dans sa chronique, Mme Coulter soutient que c'est M. Houle qui est coupable d'avoir tenu un discours haineux puisque selon elle, c'est la missive du vice-recteur qui a déclenché la manifestation et qui est à l'origine des menaces de violence physique à son égard.