Les maires d’arrondissement affiliés à l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal demandent à l’administration Plante de mieux financer leur budget.

Ils se plaignent d’un « déséquilibre fiscal » grandissant avec la ville-centre, mais aussi par rapport aux budgets des arrondissements détenus par Projet Montréal.

Il faut « que le financement soit à la hauteur des attentes de la population », a dit Christine Black, mairesse de Montréal-Nord. « 70 % de nos revenus en arrondissement proviennent des transferts de la ville-centre. »

Avec ses collègues Alan DeSousa (Saint-Laurent) et Laurent Desbois (Outremont), Mme Black a dénoncé la faible hausse de la contribution de Montréal à leurs budgets en 2023. Ils souhaitent obtenir davantage cet automne, à la présentation du budget 2024 de la Ville de Montréal.

« Les arrondissements doivent être forts et offrir des services de qualité aux citoyens », a-t-elle dit. « C’est la base de notre mission. »

Les trois élus ont aussi dénoncé l’augmentation importante des transferts aux arrondissements détenus par Projet Montréal, la formation politique de la mairesse. Une méthode de calcul neutre, en vigueur depuis 2015, a été récemment mise de côté, a dénoncé l’opposition.

« En 2023, les transferts de la ville-centre [aux arrondissements de Projet Montréal] ont augmenté de 4,4 %, alors que nos arrondissements ont reçu 2,9 % d’augmentation », a critiqué M. DeSousa. Le gros des 200 nouveaux postes créés dans les arrondissements l’ont été dans les arrondissements de l’administration, a-t-il ajouté.