La Société de transport de Montréal (STM) a finalement lancé mardi la première phase des travaux du prolongement du Service de rapide par bus (SRB) Pie-IX vers la rue Notre-Dame, après plusieurs mois de difficultés à trouver un constructeur.

Dans un communiqué, l’opérateur montréalais précise que cette première phase des travaux « permettra la réalisation de travaux préparatoires à deux intersections soit à l’intersection de la rue de Rouen et du boulevard Pie-IX ainsi qu’à l’intersection de la rue Sainte-Catherine Est et du boulevard Pie-IX ».

Ces travaux seront essentiellement de la construction de puits d’accès et de conduits pour des câblages souterrains. En règle générale, les travaux en question seront réalisés de jour en semaine, mais certains « pourraient avoir lieu le soir et le week-end, au besoin », soutient la STM.

Bonne nouvelle pour les usagers, toutefois : tous les bus demeureront en service sur le boulevard Pie-IX. Quelques arrêts « pourraient cependant être déplacés ponctuellement », soutient la STM. On prévoit que cette première phase se termine à l’hiver 2024. L’ensemble du chantier doit se terminer en 2027 et être achevé en quatre phases.

La société de transport reconnaît que l’ajout de voies réservées au centre de la chaussée et l’élargissement des trottoirs nécessiteront de couper une centaine d’arbres sur l’axe Pie-IX. « Il est prévu de replanter plus de deux arbres pour chaque arbre coupé, pour un total de 230, tout en diversifiant la canopée avec 12 sortes d’essences différentes. Les nouveaux arbres seront plantés en bordure de la rue, rendant plus sécuritaires les déplacements des piétons », soutient l’organisme.

En juin, La Presse révélait que le contrat du prolongement du SRB jusqu’à Notre-Dame reviendrait au constructeur Pomerleau. En soi, les coûts des travaux seront d’environ 136,8 millions, mais des contingences de 26,8 millions et des incidences de 3,5 millions font grimper la facture à 167,2 millions. Du total, Montréal assumera une dépense de 78,2 millions. Le reste du financement sera assuré par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) en grande partie.

Tout indique que la Ville s’est donc résolue à payer une facture salée, le prix final de 167 millions étant bien au-delà des prévisions du gouvernement. L’an dernier, en septembre, la STM avait annulé l’appel d’offres pour le prolongement vers Notre-Dame en raison d’une explosion des coûts.

Deux soumissions avaient été reçues, une de 181 millions et une autre de 135 millions, alors que le budget prévu par Québec était de 78 millions.