Valérie Plante s’est dite choquée, lundi, par le refus de l’opposition d’augmenter les amendes de stationnement à Montréal.

L’administration souhaite augmenter de façon importante les pénalités, notamment pour les automobilistes qui se stationnent dans des voies réservées et les places réservées aux personnes handicapées. Pour ces deux infractions, les amendes passeront de 234 $ à 271 $ l’an prochain.

L’opposition a fait valoir que ces augmentations sont trop salées et que les règlements de stationnement ne sont pas uniformément appliqués dans toute la ville.

« Ma tête est en train d’exploser en ce moment », a dit la mairesse de Montréal, visiblement en colère, au conseil municipal. « Je trouve ça choquant d’entendre ce que j’entends en ce moment. […] On s’attaque au principe même de pouvoir s’assurer que la voie publique est bien partagée. »

Non, on ne stationne pas dans une place réservée pour les personnes en situation de handicap. Non, on ne se stationne pas dans une voie réservée pour les autobus.

Valérie Plante, mairesse de Montréal

Mme Plante répliquait à Christine Black, la mairesse de Montréal-Nord, qui a annoncé le refus de l’opposition

Sans minimiser la gravité de bloquer les voies réservées au transport en commun ou les places réservées aux personnes en situation de handicap, nous sommes d’avis qu’avant d’augmenter de plus de 15 % les amendes (qui sont déjà assez salées), l’administration devrait finaliser la délocalisation et les embauches des agents de stationnement pour permettre une surveillance accrue sur tout le territoire », a dit Mme Black.

La joute verbale a causé la bisbille au conseil municipal.

« Augmenter les amendes de 15 % de plus, juste pour pénaliser les Montréalais qui ont de la misère à manger, à qui on est en train de demander de se serrer la ceinture », a affirmé le chef de l’opposition Aref Salem, appuyant sa collègue Black.

« On sait que pour qu’une amende ait un pouvoir dissuasif […], il faut que l’amende soit suffisamment importante. On parle ici d’entrave à la sécurité », a ajouté Sophie Mauzerolle, responsable de la mobilité au sein de l’administration Plante.