La mairesse de Granby, Julie Bourdon, estime que le Québec doit se doter d’un objectif commun pour faire face à la « crise de l’itinérance », qui affecte désormais toutes les municipalités.
« Présentement, les villes en assument beaucoup plus qu’elles ne le devraient [quant à la lutte contre l’itinérance] », affirme Julie Bourdon, en entrevue avec La Presse.
Au Québec, l’itinérance relève du ministère de la Santé et des Services sociaux. Depuis la pandémie, une hausse marquée de l’itinérance visible – c’est-à-dire des personnes qui vivent dehors – a été observée dans toutes les villes du Québec. L’itinérance cachée, comme le couchsurfing, dormir à droite et à gauche ou dans une ressource communautaire, a aussi augmenté, selon plusieurs intervenants consultés par La Presse.
Maintenant, il y a des petites municipalités, comme à Saint-Joseph-de-Sorel ou à Joliette, qui ont des itinérants. Il y en a dans toutes les villes. Mais ça reste un problème de société [dont on doit s’occuper] de façon commune.
Julie Bourdon, mairesse de Granby
Sommet à venir
Les enjeux de l’itinérance se font sentir de Gatineau, en Outaouais, jusqu’à Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue, a pu constater La Presse cet été dans une série de reportages.
Le 15 septembre se tiendra à Québec le premier sommet sur l’itinérance, organisé par l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Il réunira des élus, des gestionnaires municipaux et des acteurs gouvernementaux, institutionnels et communautaires, indique le site de l’UMQ.
Les villes investissent beaucoup pour répondre aux besoins de leur population, renchérit Mme Bourdon. « Mais il faut se sentir appuyé et que le gouvernement mette la main à la pâte. Il faut que ça devienne une priorité gouvernementale. Parce que l’itinérance, c’est une crise. »