Notre sélection de nouvelles environnementales d’ici et d’ailleurs.

Quiz

Le Canada vient de se doter d’un nouvel objectif de réduction des fuites de méthane émanant des usines de production gazière et pétrolière. Quel est-il ?

A) 30 %
B) 75 %
C) 99 %

Réponse : 75 %. Le ministre canadien de l’Environnement, Steven Guilbeault, a profité de la COP28 – la conférence des Nations unies sur le climat qui se tient actuellement à Dubaï – pour dévoiler un objectif plus ambitieux pour limiter l’ampleur des fuites de méthane provenant des sites pétroliers et gaziers. D’ici 2030, Ottawa veut réduire ces rejets de 75 % par rapport aux niveaux de 2012. Auparavant, la cible était de 40 à 45 % d’ici 2025. Le méthane est un puissant gaz à effet de serre responsable d’environ 30 % du réchauffement de la planète depuis l’ère préindustrielle.

Afrique de l’Est : des pluies aggravées par les changements climatiques

PHOTO BRIAN INGANGA, ASSOCIATED PRESS

Des gens quittent leur maison en raison des inondations à Tula, au Kenya, le 25 novembre dernier.

Les pluies diluviennes ayant forcé le déplacement de millions de personnes en Afrique de l’Est cet automne ont été deux fois plus abondantes en raison du réchauffement planétaire. Voilà le calcul effectué par les experts du réseau scientifique international World Weather Attribution (WWA). Ces précipitations ont causé des inondations au Kenya, en Éthiopie et en Somalie. « Elles ont également détruit des habitations et des infrastructures, perturbé les transports et inondé un camp dans l’est du Kenya où vivent environ 300 000 réfugiés somaliens. Les précipitations se poursuivent et font suite à une sécheresse de trois ans dans la région », alertent les chercheurs.

Consultez le rapport de World Weather Attribution (en anglais)

L’océan stocke plus de carbone qu’anticipé

IMAGE FOURNIE PAR LE CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE DE FRANCE

De la neige marine

Connaissez-vous la « neige marine » ? En analysant ces tissus organiques créés par le phytoplancton, un groupe international de chercheurs a fait une découverte encourageante en matière de climat. L’océan stockerait – grâce à ces organismes unicellulaires – 20 % de dioxyde de carbone (CO2) de plus que ce qui avait été estimé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat dans son rapport de 2021. Les résultats de leur étude viennent d’être publiés dans la prestigieuse revue Nature. Grâce à la photosynthèse, le phytoplancton transforme le CO2 en tissus organiques qui coulent ensuite vers les fonds marins et se transforment en sédiments et en pierres.

Lisez l’article (en anglais)

Europe : de plus en plus de sécheresses d’ici 2050

PHOTO ALBERT GEA, REUTERS

Le réservoir La Baells s’assèche à Barcelone, en Espagne, en raison du réchauffement climatique.

Si la tendance (du réchauffement climatique) se maintient, les épisodes de chaleur et de sécheresse extrêmes deviendront de plus en plus fréquents en Europe. C’est ce que révèle un article qui vient d’être publié dans la revue Communications Earth & Environment. Les auteurs ont calculé que des pics de chaleur « pratiquement impossibles » à atteindre il y a 20 ans ont désormais une chance sur dix d’être atteints dès 2030. Ces températures « de fin du siècle » étaient auparavant anticipées vers 2100 par les climatologues en suivant une trajectoire de réchauffement de 2,25 °C. Entre 2050 et 2074, une « méga-sécheresse » à l’échelle de l’Europe d’une durée de cinq ans devient désormais plausible, préviennent les auteurs.

Lisez l’article (en anglais)

Un polluant éternel classé cancérogène

PHOTO JAKE MAY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Les substances perfluorées se retrouvent dans les plans d’eau.

Ils sont utilisés dans une large gamme de produits tels que les tapis, les vêtements imperméables et les ustensiles de cuisine. Les substances perfluorées (PFAS), parfois appelées « polluants éternels » parce qu’elles ne se dégradent pas facilement, sont partout. Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) vient de se pencher sur deux des plus répandues dans un article publié dans The Lancet Oncology. Le CIRC a classé l’acide perfluorooctanoïque (PFOA) comme « cancérogène » pour l’homme et l’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS) comme « potentiellement cancérogène pour l’homme ». Le PFOA a notamment été jugé cancérogène pour l’homme « sur la base de preuves suffisantes » chez des animaux en laboratoire et chez les humains exposés.

Lisez l’article (en anglais)

D’après l’Agence France-Presse