(Québec) En raison de la pénurie de main-d’œuvre, la Société d’habitation du Québec (SHQ), qui relève de la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, a dû donner pour 2 millions de contrats externes pour l’exercice financier 2023-2024.

Le PDG de la SHQ, Claude Foster, a expliqué que ce recours à la sous-traitance était obligatoire quand aucun employé à l’interne ne peut faire le travail nécessaire.

« On n’a pas le choix. […] Si on n’a personne, bien on est cuit », lance-t-il en entrevue avec La Presse Canadienne.

L’information a été révélée jeudi lors de l’étude des crédits budgétaires du ministère de l’Habitation par la députée libérale Virginie Dufour, qui a interpellé le gouvernement sur le sujet.

« La pénurie de main-d’œuvre fait qu’on doit aller de cette manière-là sinon on va avoir des coupures de services. On offre des emplois, mais malheureusement il n’y a pas de postulants », a expliqué M. Foster à la commission.

Les contrats sont pour des travailleurs du secteur des technologies de l’information comme des techniciens en informatique ou encore des programmeurs. La SHQ contribue à la construction de logements et vient en aide aux locataires.

M. Foster indique que l’organisme qu’il chapeaute fait affaire avec 13 firmes externes pour sa sous-traitance.

Et il ne s’agit pas d’un phénomène nouveau. « Le gros problème qu’on a, c’est qu’actuellement, lorsqu’on regarde au niveau de la programmation, les gens trouvent plus de possibilités dans des compagnies qu’au gouvernement. Souvent, on n’est pas les premiers choisis lorsque les jeunes sortent de l’école », soutient-il.

Le PDG de la SHQ relativise le 2 millions. « Par rapport aux besoins, je ne considère pas que c’est un montant qui est astronomique. »

La Presse révélait mercredi que Claude Foster quittait la SHQ pour prendre sa retraite après seulement deux ans à la tête de l’organisme gouvernemental, alors que son contrat était de cinq ans.