(Montréal) Les deux derniers syndicats du secteur public à n’avoir toujours pas conclu d’entente avec Québec, le SFPQ et le SPGQ, espèrent que la récente entente convenue entre Québec et la FIQ donnera l’élan voulu à leur propre négociation et que ce sera enfin leur tour.

« On espère que ça puisse nous donner une poussée », a lancé en entrevue mercredi Christian Daigle, président général du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

« Le premier ministre a donné ses orientations dès le début de la négociation, en disant que pour lui, c’est la santé et l’éducation qui priment. Nous, on est encore les négligés à travers les tables de négociation. Et ce n’est pas acceptable », a tonné M. Daigle.

Le SFPQ a déjà déposé des demandes de médiation pour ses deux grandes unités qui sont concernées par la présente négociation, soit celle des 4000  ouvriers et celle des 26 000 fonctionnaires.

En vertu de la Loi sur le régime de négociations des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic, l’étape de la médiation est une sorte de passage obligé avant l’obtention du droit de grève.

Le rapport de médiation pour l’unité des ouvriers devrait être disponible la semaine prochaine et ceux-ci se réuniront ensuite pour décider de la suite des choses, a expliqué M. Daigle.

« Pour l’instant, on l’a, le mandat de grève (pour les ouvriers). Ça va dépendre de la volonté du gouvernement et ça va dépendre surtout de la volonté des ouvriers d’apprécier : est-ce qu’il y a des avancées ou est-ce qu’il n’y a pas d’avancées du côté du gouvernement ? » rapporte M. Daigle.

La médiation pour l’unité des 26 000 fonctionnaires, elle, n’a pas encore commencé.

« On dirait que monsieur (François) Legault ne comprend qu’avec des moyens de pression lourds, qu’avec des grèves. Il a fallu qu’il y ait des grèves dans le front commun pour qu’il puisse y avoir un dénouement à la table. On ne veut pas en arriver là, mais si c’est le seul message que monsieur Legault et que madame (Sonia) LeBel comprennent, on n’aura pas le choix d’en arriver là de notre côté également », a soutenu M. Daigle.

Du côté du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), on place aussi ses espoirs dans la médiation.

Pour l’instant, toutefois, « c’est le statu quo » et la proposition d’entente avec la FIQ n’a encore rien fait débloquer ou accélérer au SPGQ.

Quelque 26 000 membres dans la fonction publique sont concernés au SPGQ. Il s’agit, par exemple, d’analystes en informatique, d’inspecteurs, de comptables, de biologistes.