(Montréal) L’école de gestion HEC Montréal a été la cible d’activistes écologistes dans la nuit de mercredi à jeudi.

« Le capitalisme ne sera jamais vert », indiquait un message peint au sol devant l’une des entrées de l’édifice du chemin de la Côte-Sainte-Catherine.

Le bâtiment a aussi été éclaboussé de peinture verte et des affiches à l’intention des étudiants et des professeurs ont été accrochées « afin de dénoncer [l’écoblanchiment] et le financement sale de HEC Montréal », affirme un communiqué anonyme transmis à La Presse.

« En ayant comme partenaires des entreprises tels que la RBC, Pepsico ou Air Canada (pour ne nommer que celles-ci), HEC Montréal démontre un manque de cohérence profond avec sa volonté d’“inscrire la valorisation de la responsabilité sociale, du développement durable et de l’éthique au cœur de sa mission renouvelée” », affirme le communiqué.

La RBC finance l’industrie des sables bitumineux au Canada, « qui exploite le pétrole plus polluant au monde », et verse plus d’un million de dollars par année à HEC Montréal, dénoncent les militants.

HEC Montréal déplore le geste, se disant « très consciente des enjeux en matière de transition durable », a indiqué à La Presse la porte-parole de l’établissement, Émilie Novales.

« Nous désapprouvons les actes violents quels qu’ils soient et privilégions le dialogue », a-t-elle ajouté.

Cette action d’activistes écologistes survient 24 heures après une autre : les pneus de dizaines de véhicules utilitaires sport (VUS) ont été dégonflés dans la nuit de mardi à mercredi à Montréal pour dénoncer la vente croissante de ces engins « énergivores et polluants. »

Une manifestation pour le climat est par ailleurs prévue vendredi après-midi, à Montréal, à l’initiative de « la Rage climatique », une organisation qui se définit comme écologiste et anticapitaliste.

« Les arbres croulent sous le poids du verglas en mars, les forêts brûlent en mai, les rivières débordent en juillet, l’air est irrespirable depuis des semaines et les seules réponses que nous offrent les gouvernements sont d’agrandir les autoroutes et d’asphalter les rares espaces encore verts de nos villes pour permettre à plus de conteneurs remplis de millions de gadgets de plastique inutiles de transiger jusqu’aux portes de la petite bourgeoisie blasée », indique l’invitation à l’évènement sur les réseaux sociaux.