Des militants environnementalistes affirment avoir dégonflé les pneus de dizaines de VUS dans la nuit de mardi à mercredi à Montréal pour dénoncer la vente croissante des véhicules « énergivores et polluants. »

« Guerre à la culture du char », « des VUS mis hors d’état de nuire » : la nuit dernière, des militants répondant à l’appel du groupe Rage climatique ont endommagé les pneus de dizaines de véhicules stationnés dans l’arrondissement d’Outremont, à Montréal.

« Nous répondons à l’appel à l’action de perturbation de la semaine de la Rage climatique, qui vise à mettre de l’avant une écologie radicale, anti-oppressive, anticoloniale et anticapitaliste », affirme dans un communiqué une militante.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Un « constat d’infraction » a été remis aux véhicules visés.

Le groupe dit avoir dégonflé les pneus des véhicules en insérant une lentille dans la valve, entraînant ainsi le dégonflement du pneu sans l’endommager de façon permanente. Le collectif a également laissé des « constats d’infraction » pour dénoncer la « conduite d’un véhicule émettant un excédent de CO2 mettant en péril la vie humaine, animale et végétale ».

« La culture du char est enracinée profondément dans notre société, alors même qu’elle détruit des vies. Il est de notre devoir de riposter », explique le communiqué, qui n’est pas signé. Sur sa page Facebook, le groupe Rage climatique est décrit comme une coalition anticapitaliste et écologiste.

Enquête en cours

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme avoir reçu un appel vers 7 h 30 en lien avec des méfaits sur plusieurs voitures dans le secteur d’Outremont.

« Lorsque les policiers arrivent sur les lieux, ils effectuent des vérifications dans le secteur et localisent de nombreux véhicules victimes des méfaits. Les enquêteurs sur les lieux devront effectuer des démarches d’enquête afin de localiser les propriétaires des véhicules concernés », précise l’agente relationniste Caroline Chèvrefils.

Selon les premières informations, les méfaits auraient possiblement été commis au courant de la nuit par un possible groupe d’individus ayant une certaine revendication sociale, et une note du groupe concerné a été laissée sur les véhicules concernés, précise le corps policier.

Il n’y a aucune arrestation à ce moment-ci et l’enquête est en cours.