Crise climatique Manifestation à Montréal pour dénoncer « l’inaction prolongée des gouvernements »

(Montréal) Près d’un millier de personnes manifestent vendredi après-midi à Montréal pour dénoncer « l’inaction prolongée des gouvernements » face à la crise climatique.

Portant des pancartes sur lesquelles il est écrit « J’ai peur pour l’avenir », « “ En deuil pour le monde ” ou encore “ Faites l’amour, pas les magasins ”, les manifestants de tous âges, mais principalement jeunes, ont bloqué l’avenue du Parc, devant le mont Royal, pendant plus d’une heure.

La police a fait reculer et pivoter les véhicules coincés dans la circulation, un peu plus tôt, tandis qu’un autre groupe de manifestants remontaient l’avenue, encadrés par des policiers de l’escouade de maintien et rétablissement de l’ordre.

Une équipe du site internet d’extrême droite Rebel News a été houspillée par des manifestants masqués ; des policiers se sont interposés entre les deux groupes.

La manifestation a pris la direction du centre-ville en fin d’après-midi, empruntant l’avenue des Pins.

Plus de 60 000 étudiant et étudiantes ont débrayé cette semaine et manifestent dans différentes villes du Québec, réclamant notamment notamment à l’arrêt de l’exploitation des énergies fossiles et réclament une « écologie anticapitaliste, anti-oppressive et anticoloniale ».

« Il est clair que les parades et les revendications à l’État ne permettront pas de pallier [la] crise climatique, qui fait déjà violence aux communautés marginalisées et du Sud global », affirment dans un communiqué les organisateurs de ces manifestations, au nom d’une coalition d’organisations.

« Nous jugeons nécessaire de canaliser notre rage face aux écocidaires qui nous font foncer droit dans le mur », affirme notamment Alice Forest, de l’organisation la Rage climatique.

La manifestation s’est terminée vers 18 h 10. En soirée, le Service de police de la Ville de Montréal a indiqué qu’un homme avait été arrêté pour entrave au travail d’un policier et qu’une contravention en lien avec le blocage d’une rue avait aussi été remise.

Différentes actions de désobéissance civile ont aussi eu lieu plus tôt dans la semaine ; des activistes ont notamment dégonflé les pneus de véhicules utilitaires sport et aspergé un édifice de HEC Montréal de peinture.

Avec Lila Dussault, La Presse