Un rassemblement à la mémoire des femmes autochtones assassinées récemment à Winnipeg s’est tenu au square Cabot, à Montréal, samedi après-midi. Les personnes rassemblées souhaitent que les autorités manitobaines fassent tout en leur pouvoir pour retrouver le corps des victimes.

« Ces femmes, qui sont portées disparues, elles étaient en situation d’itinérance. On doit faire mieux ! », lance à la foule Nakuset, la directrice générale du Foyer pour femmes autochtones de Montréal.

Sous une neige incessante, une trentaine de personnes se sont réunies au square Cabot samedi en soutien aux familles des quatre femmes autochtones assassinées à Winnipeg. En mai dernier, la dépouille de Rebecca Contois, âgée de 24 ans et issue de la Première Nation O-Chi-Chak-Ko-Sipi, avait été retrouvée dans une décharge de cette ville manitobaine.

Les autorités ont récemment annoncé que trois autres femmes autochtones auraient aussi été tuées par le même homme. Il s’agit de Morgan Beatrice Harris, âgée de 39 ans, et de Marcedes Myran, âgée de 26 ans, issues de la Première Nation de Long Plain, de même qu’une quatrième femme dont l’identité n’est pas connue, mais qui serait aussi autochtone.

Le Manitobain Jeremy Skibicki a été accusé de quatre meurtres au premier degré. Le corps des trois dernières victimes n’a toujours pas été retrouvé. Une importante mobilisation ainsi que des pressions politiques ont été faites ces derniers jours pour qu’une deuxième décharge de Winnipeg soit fouillée.

« Solidarité et soutien »

Le rassemblement au square Cabot – lieu emblématique des communautés autochtones de Montréal – a été organisé par le Foyer pour femmes autochtones de Montréal et son projet iskweu, une initiative spécifique qui offre de l’aide immédiate en cas de disparition ou d’assassinat d’une femme autochtone.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE


Tanisha Gallichon, coordonnatrice du project iskweu

« Nous sommes vraiment là en solidarité et en soutien aux membres de la nation de Long Plain », explique Tanisha Gallichon, coordonnatrice du projet iskweu.

« Ce rassemblement sera peut-être vu de Winnipeg, et pourrait être porteur de réconfort pour [les personnes endeuillées] », souligne aussi Nakuset.

Les discours se sont clos par des chants traditionnels accompagnés de tambours.