Le pédophile David Moynan n'a que lui à blâmer pour les cinq années qu'il croupit en prison depuis son arrestation, en 2003, pour le présumé viol d'un enfant.

Son avocat, Me Robert Jodoin, ne peut donc pas invoquer le délai déraisonnable pour justifier un arrêt des procédures.

C'est ce qu'a indiqué le représentant de la Couronne Me Sacha Blais, hier, à l'audition d'une requête visant à acquitter M. Moynan des charges qui pèsent contre lui.

La Cour d'appel a récemment statué que le Granbyen de 46 ans, condamné à au moins sept ans de prison, en juillet 2004, pour agression sexuelle, contact sexuel et incitation à un contact sexuel avec un mineur, avait droit à un nouveau procès.

Selon le plus haut tribunal du Québec, l'accusé, qui s'était défendu seul, aurait été brimé dans son droit d'avoir suffisamment de temps pour se trouver un avocat.