Aux États-Unis, un lycéen et un jeune adulte sur quatre s'adonnent au «binge drinking», une pratique consistant à s'enivrer rapidement, alerte un rapport des autorités sanitaires américaines publié mardi.

Les jeunes Blancs des classes moyennes sont les plus susceptibles de pratiquer le «binge-drinking», qui revient à ingurgiter une quantité massive d'alcool dans un court laps de temps.

Selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies américains (CDC), 15,2% des Américains pratiquent cette forme d'enivrement, dont 20,7% des hommes et 10% des femmes.

Chez les lycéens, dont 4 sur 10 consomment de l'alcool, le taux de pratique du «binge-drinking» passe à 24,2%, la différence n'étant guère sensible entre les filles (23,4%) et les garçons (25%).

Ce type de beuverie est aussi très présent chez les jeunes de 18 à 24 ans (25,6%) et de 25 à 34 ans (22,5%).

«S'intoxiquer rapidement à l'alcool est plus fréquent chez les Blancs non-hispaniques», note le rapport, avec un taux de 16% chez les Blancs contre 10,3% pour les Noirs.

Le niveau de vie est aussi un facteur: les membres des foyers gagnant plus de 75 000 dollars par an sont davantage susceptibles de se livrer à ce type d'intoxication (19,3%) que les plus pauvres (14% des moins de 50 000 dollars et 12% des moins de 25 000 dollars).

Depuis 15 ans, la pratique n'évolue guère aux États-Unis, soulignent les auteurs du rapport. Parmi les adultes, 15,2% des Américains s'intoxiquent ainsi rapidement à l'alcool contre 14,2% en 1993. Toutefois cette année-là, les lycéens s'adonnaient proportionnellement encore davantage au «binge-drinking» (30% contre 24,2% aujourd'hui).

Un Américain sur trois buvant régulièrement de l'alcool, et deux lycéens sur trois dans cette situation, s'adonnent au «binge-drinking».

Les décès liés à l'intoxication par l'alcool se montent à 79 000 par an ces dernières années aux États-Unis.

L'enquête des CDC, réalisée en 2009, a porté sur 412 000 adultes et 16 000 lycéens.