Sabrina Barilà est l'une des designers les plus connues de Montréal. Ses créations féminines ont fait de Barilà, son premier label, l'un des fleurons de la mode d'ici. Il y a deux ans, elle a toutefois démarré un nouveau projet simple, et ô combien efficace: La Montréalaise Atelier, une marque qui ne crée pas vos besoins, mais les comble, selon elle.

«C'est "basic". Il n'y a pas de chichis», explique la jeune femme.

Les t-shirts et sweatshirts de La Montréalaise Atelier, qui ont des inscriptions graphiques simples («La Montréalaise Atelier», «l'été indien» ou encore «pfff»), ont remporté un vif succès ici.

Montréalaise

Le mercure stagne bien loin de zéro quand nous rencontrons Sabrina Barilà à son atelier du Mile End: en ces journées froides, elle est elle-même d'humeur douillette.

«J'adore m'habiller avec des talons hauts, mais le confort, pour moi, c'est important», dit-elle.

Les aléas de la météo façonnent en effet le style des Montréalaises, qui tendent, selon Sabrina Barilà, à privilégier les vêtements pratiques.

Et c'est sans doute parce que la marque a su incarner cet esprit dans des vêtements simples et accessibles en terme de prix que La Montréalaise Atelier a connu un tel succès.

Tournée vers ses clientes, la designer ouvre son atelier tous les vendredis après-midi, et a lancé, l'été dernier, un camion à l'image des «food trucks» pour vendre ses articles et se rapprocher de ses clientes.

«Je ne veux pas que La Montréalaise Atelier soit un produit "street" haut de gamme», dit-elle.

Imitations

Dans le sillage de La Montréalaise Atelier, les t-shirts et sweatshirts graphiques n'en finissent plus de faire des petits. La boucle des premiers t-shirts imaginés par Sabrina Barilà a même été reproduite sur une série de sweats français.

«Ça arrive tout le temps», constate la designer.

Il y a cinq ans, c'est son veston «Stevenson» (un veston ample à col châle, avec de grandes poches) qui a fait des émules et s'est retrouvé copié un peu partout. Un problème récurrent au Canada, mais aussi à l'étranger, et face auquel les designers sont désarmés.

«Je préfère me concentrer sur mon travail», dit Sabrina Barilà.