Quand il grimpera sur le ring face à Maurice Hooker pour le titre NABO des super-légers, en préliminaires du combat d'unification des poids moyens entre David Lemieux et Gennady Golovkin, Ghislain Maduma aura plus que la victoire comme objectif: il voudra impressionner les gens de HBO et de Golden Boy Promotions.

«Il y a deux mois que je sais que je vais me battre sur ce show-là, mais on ne savait pas qui allait être mon adversaire. Depuis le début, mon objectif a été de donner un super show, a déclaré Maduma (17-1, 11 K.-O.). C'est comme une audition pour un job (samedi): HBO va être là. Je m'en foutais un peu de savoir qui allait être mon adversaire. Je ne savais pas que ça allait être Hooker, parce que je pense que 10 boxeurs ont refusé ce combat avant qu'il ne l'accepte. Mon objectif, c'est de donner un super show. C'est une porte d'entrée sur HBO pour moi.»

En Hooker (18-0-2, 14 K.-O.), Maduma affronte un adversaire de qualité, ce qui ajoutera d'autant plus de valeur à la performance qu'il pourrait livrer.

«Ça va être un bon combat: il est invaincu, c'est un boxeur de classe mondiale. C'est vraiment ça qu'on voulait. Pour me retrouver en championnat du monde, il faut battre un gars de classe mondiale, et c'est exactement ça qu'on va faire demain.

«Il ne s'est jamais battu contre un gars comme moi, et moi, je suis affamé.»

Mésaventures douanières

Maduma, qui est d'origine congolaise, a eu une petite frousse quand il a tenté de traverser la frontière américaine plus tôt cette semaine. C'est que le douanier en poste, soit par excès de zèle ou par incompétence, voulait absolument que Maduma dispose d'un visa de travail pour aller boxer à New York, ce qui n'est pas nécessaire.

«Je ne comprenais pas pourquoi il m'en faudrait un alors que d'autres boxeurs ont traversé la frontière avant moi sans qu'on leur demande, a-t-il raconté. Ça c'est réglé quand même assez vite, car c'est mon agent qui s'est occupé de ça. Des avocats ont été impliqués. Je pense juste que je suis tombé sur le mauvais douanier.»

Le boxeur estime que cette mésaventure, qui l'a forcé à passer près de 24 heures dans les aéroports à moins de deux jours de son combat, n'a pas nui à sa préparation.

«Pas du tout. Je n'ai jamais craint que mon agent ne soit pas capable de régler ce dossier en ma faveur.»