Il a beau avoir fêté ses 61 ans le mois dernier, Hulk Hogan ne semble pas avoir pris une ride. Carrure de colosse, moustache blond platine, voix caverneuse, cette légende de la lutte est encore aussi intimidante qu'elle l'était à ses plus belles années. Et pendant qu'on le regarde, ces images d'innombrables camisoles jaunes déchirées nous viennent aussitôt à l'esprit...

Hogan, de son vrai nom Terry Gene Bollea, est l'un des invités-vedettes du ComicCon de Montréal, qui se déroule tout le week-end au Palais des congrès. Lors du passage de La Presse, en début de soirée vendredi, quelques dizaines d'amateurs attendaient en file afin d'obtenir un autographe de leur héros.

Pas de doute, la Hulkamania est encore bien vivante.

«J'avais 4 ans et je regardais la lutte avec mon frère et ma soeur. Hulk Hogan était au sommet du monde. Il gagnait des ceintures tout le temps. C'était le superhéros de la lutte, toujours en jaune et rouge», raconte l'un de ces fans, Daniel Matroud, photos de Hogan en main.

«Hulk Hogan, c'est le gars qui a mis la lutte sur la carte, estime-t-il. Avant ça, la lutte n'était pas très populaire. Ça prenait Hulk Hogan pour mettre la lutte sur la carte comme ça a pris Muhammad Ali pour la boxe ou Michael Jordan pour le basketball.»

Admiré par ses pairs

Hulk Hogan ne suscite pas l'admiration que parmi les aficionados de la lutte. Les lutteurs eux-mêmes sont aussi impressionnés par le personnage. Parlez-en à Jacques Rougeau, qui l'a déjà affronté dans le ring. Pour lui, Hogan représente pour la lutte ce que Maurice Richard fut au hockey.

«J'ai été 10 ans dans la WWF. Je faisais le tour du monde et je luttais 25 soirs par mois. Chaque fois qu'on arrivait dans le vestiaire, on regardait la carte. On voulait voir si Hulk était là, parce que lorsque Hulk Hogan était sur la carte, on savait que c'était [une soirée] à guichets fermés et que c'était la folie furieuse», se rappelle-t-il.

Et si Hogan peut se montrer pour le moins menaçant dans le ring, c'est tout le contraire en privé, assure le coloré Jimmy Hart, qui fut pendant un temps son gérant à l'époque de la WWF.

«Il est super avec tout le monde. Dans l'avion, il prend des photos et signe des autographes. C'est comme si je voyageais avec le président Obama. Celui-ci est peut-être accompagné de 10 gardes du corps, mais moi, je suis tout seul avec lui!», lance-t-il à la blague.

En raison d'une politique de la WWE, Hulk Hogan ne pouvait accorder aucune entrevue aux médias, vendredi. Il sera présent au ComicCon samedi de midi à 15 h.