Il n'y a rien que Manny Pacquiao puisse cacher à Juan Manuel Marquez, et vice-versa. Après 36 rounds dans l'arène de boxe - dont la plupart auraient pu aller d'un côté ou de l'autre -, force est d'admettre qu'il n'y a pas beaucoup de surprises qui puissent faire broncher les partisans des deux pugilistes.

Ils disputeront probablement 12 rounds additionnels samedi soir, et si les observateurs peuvent se fier sur les trois premiers combats entre eux, la décision sera de nouveau très serrée. Si le style fait les combats, leur style respectif produira un duel qui sera probablement aussi imprévisible pour les juges en bordure de l'arène que pour les spectateurs qui ont acheté leur billet.

En conséquence, qu'est-ce qui rend ce combat no 4 si intrigant? Quelle raison ont les spectateurs pour dépenser leur argent sur un combat qui pourrait être aussi prévisible que les trois précédents, outre que celle d'espérer un premier triomphe de Marquez?

Peut-être parce que les probabilités sont assez bonnes pour que ce soit la dernière fois que ces deux légendaires boxeurs soient en même temps dans l'arène.

«Je crois que c'est le dernier combat contre lui», a dit Pacquiao.

«Dernière fois», a abondé l'entraîneur Freddie Roach. «Nous allons lui passer le K.-O. Fin de l'histoire.»

Ça risque d'être difficile à exécuter puisque ça ne s'est pas produit au cours des trois premiers affrontements, et que la perception générale c'est que Pacquiao commence à ralentir, juste un peu. Si personne n'ose dire que le boxeur philippin n'est plus parmi les meilleurs de sa profession, ses deux derniers combats se sont soldés par des décisions partagées. Il a triomphé contre Marquez, et s'est incliné de justesse devant Timothy Bradley.

Quoiqu'il en soit, le combat sera présenté dans la catégorie des 147 livres, soit 22 livres de plus que leur premier duel en 2004. Marquez, en particulier, semble avoir pris de la masse, forçant Roach à se questionner à savoir jusqu'à quel point cette transformation physique est naturelle.

Marquez portait un manteau lors de sa rencontre avec les journalistes mercredi, comme s'il tentait de dissimuler son physique.

«Peut-être que je suis plus imposant, mais je dois être rapide, et je devrai l'être pour remporter ce combat», a admis Marquez.