Nikolaj Sorensen a annoncé mardi son intention de « se défendre fermement », moins d’une semaine après que le quotidien américain USA Today a révélé que le patineur artistique canadien était visé par des allégations d’agression sexuelle remontant à 2012.

« Je suis conscient des allégations formulées à mon égard, a-t-il écrit dans une publication sur Instagram. Ces allégations sont fausses. » D’origine danoise, le patineur de 34 ans affirme par ailleurs qu’il continuera de « coopérer pleinement à l’enquête du BCIS [Bureau du commissaire à l’intégrité dans le sport] ».

Dans le même message, Sorensen a annoncé que lui et sa partenaire sur glace et dans la vie, Laurence Beaudry-Fournier, se retiraient avec regret des Championnats nationaux, qui ont lieu cette semaine à Calgary. « Nous estimons que notre participation pourrait être perturbante et que l’esprit sportif doit continuer à être au cœur de l’évènement », écrit-il.

Évoquant dans une publication distincte une « situation très difficile », Beaudry-Fournier a elle aussi abondé en ce sens : « Nous ne voulons pas que notre participation détourne l’attention du dévouement de tant d’athlètes canadiens. » Affirmant son engagement en faveur de la sécurité dans le sport, elle a également assuré que son partenaire était un « homme intègre, respectueux et bienveillant ».

Sorensen patine sous le drapeau canadien depuis 2019. Lui et Beaudry-Fournier ont terminé en neuvième place lors des plus récents Jeux olympiques, à Pékin, et en cinquième position aux derniers Championnats du monde.

Allégations

Selon ce qu’a rapporté le USA Today jeudi dernier, la victime serait une patineuse américaine, aujourd’hui devenue entraîneuse. Les allégations n’ont pas été vérifiées par un tribunal.

Selon les documents envoyés au BCIS et à l’organisme US Center for SafeSport, la femme avait 22 ans à l’époque. Sorensen était d’un an son aîné au moment des évènements allégués, qui seraient survenus en avril 2012, après une fête dans le Connecticut.

Selon la plaignante, Sorensen aurait voulu avoir des relations sexuelles avec elle. Une fois dans le lit, il lui aurait tenu un bras, en appuyant sur sa clavicule, avant d’y aller d’une pénétration complète, pendant que l’autre main de Sorensen couvrait sa bouche pour l’empêcher de crier. La victime raconte également qu’il était impossible pour elle se respirer.