(Brighton, Massachusetts) Comment ils font, les Bruins, pour gagner tout le temps ?

La question se pose, et en arrivant au centre d’entraînement des Bruins, on comprend que ce n’est pas tout le monde qui peut avoir accès à la réponse. Ni à rien d’autre, par ailleurs.

En partant, ce n’est pas n’importe qui qui peut entrer ici. Comme les bureaux du FBI, les bureaux des Bruins sont très bien gardés, dans un coin de banlieue nommé Brighton. C’est ici que le club en noir a établi son quartier général en 2016.

En arrivant, même les membres les plus chevronnés de la prestigieuse communauté journalistique du hockey doivent montrer patte blanche. « Vous êtes ici pourquoi ? », nous demande le gardien à l’entrée, d’un air sévère. On répond qu’on est ici pour assister à un entraînement. Le gardien nous laisse passer, non sans nous accompagner pas à pas jusqu’à l’ascenseur, au cas où l’envie nous prendrait de tenter de nous faufiler par une porte secrète afin de découvrir quelque chose.

PHOTO RICHARD LABBÉ, LA PRESSE

L’entrée du centre d’entraînement des Bruins

Ensuite, on va ailleurs, en direction d’un genre de galerie de presse vitrée, qui est juchée par-dessus la patinoire, avec l’autoroute qui passe au fond. De là, on regarde les Bruins patiner en silence, et il faut attendre que l’une des 25 personnes du département des communications du club vienne nous chercher pour ensuite nous accompagner jusqu’au vestiaire.

Il ne faut surtout pas se perdre en chemin. Chaque porte est verrouillée et ça prend une carte de sécurité pour tout. Un collègue nous a d’ailleurs raconté s’être perdu si longtemps par ici que les gars de KISS ont eu le temps de faire deux tournées d’adieu avant qu’on le retrouve. Cette information n’a pu être vérifiée.

Ensuite, on entre dans le grand vestiaire pour parler aux joueurs, et on doit ressortir accompagné par un employé du club. De retour en bas, le même gardien que tout à l’heure nous regarde d’un air suspicieux.

On finit par sortir, en espérant n’avoir rien oublié.