En hausse, en baisse ou au beau fixe ? La Presse se penche sur neuf éléments qui dictent les performances du moment chez le Tricolore.

En hausse

Juraj Slafkovsky sur le premier trio

La chose a été largement documentée, mais sa progression a été phénoménale au cours des dernières semaines. La poursuite de son stage à la droite de Nick Suzuki et de Cole Caufield est pleinement méritée. Ça ne s’est pas encore traduit en beaucoup de buts, mais les indicateurs sont au vert. Le site Money Puck calcule que de tous les trios ayant disputé au moins 50 minutes ensemble cette saison à Montréal, la combinaison 22-14-20 arrive au deuxième rang pour le partage des buts attendus, l’une des rares au-dessus du seuil de respectabilité de 50 %. Selon le site NHL Edge, le Slovaque a décoché 19 tirs de l’enclave à ses 18 derniers matchs, contre aucun dans ses 10 premiers.

En baisse

Josh Anderson

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Josh Anderson

On aurait pu croire qu’un premier but, même inscrit dans un filet désert, le relancerait. Hélas, non. Au cours des trois matchs suivants, il a été le pire attaquant de son camp dans à peu près tous les départements offensifs. Lorsqu’il était sur la glace à cinq contre cinq, l’adversaire a dominé 35-15 au chapitre des tirs au but. Ses compagnons de trio Sean Monahan et Jake Evans n’ont pas connu une semaine formidable eux non plus. Anderson a toutefois été le pire des trois.

Au beau fixe

Nick Suzuki

À 24 ans, Nick Suzuki a encore du temps pour progresser. Or, on commence à avoir une assez bonne idée de son rythme de production offensive. Après 28 matchs, ses 22 points équivalent à une récolte de 64 points sur 82 matchs. Cela après des fiches de 66 et 61 points au cours des deux dernières campagnes, et de l’équivalent de 60 points en 2020-2021. Il reste néanmoins beaucoup de matchs au capitaine pour espérer toucher au seuil des 70 points pour la première fois de sa carrière.

En hausse

Samuel Montembeault

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Samuel Montembeault

Il a bien paru malgré la défaite contre les Kings de Los Angeles, jeudi dernier, en stoppant 38 des 42 rondelles dirigées vers lui. À la suite de cette performance, on remarque sur le site NHL Edge qu’il est le gardien de la LNH qui connaît de forts matchs avec le plus de régularité. En effet, dans 9 de ses 11 départs, soit dans 81,8 % des cas, il a présenté un taux d’arrêts supérieur à ,900. Sa belle saison se poursuit.

En baisse

Les débuts de match

Personne ne marque moins de buts que le Tricolore en première période : à peine 14 buts en 28 matchs. Après la défaite de dimanche contre les Predators de Nashville, on a senti Martin St-Louis agacé par ce défaut récurrent de son équipe. En réalité, les Montréalais ont connu un bon départ, mais ont rapidement perdu leur superbe, jusqu’à conclure, encore, le premier engagement sans avoir marqué – pour la troisième fois de suite et la septième fois en neuf rencontres. « Je sentais qu’au départ, on avait un plan et qu’on essayait de l’exécuter : on jouait profondément [en zone adverse] et on gardait le contrôle de la rondelle, a analysé St-Louis. Mais à mesure que le match avançait, on s’est éloignés de ça. »

Au beau fixe

Gagner en 60 minutes

Ç’aurait pu être « en baisse », puisque ce n’est pas très joyeux, mais la tendance est constante depuis le début de la saison : gagner un match en 60 minutes est une montagne pour le CH. Pas moins de 7 des 12 victoires de l’équipe jusqu’ici ont nécessité la prolongation (4) ou les tirs de barrage (3) pour venir à bout de l’adversaire. Avec ses cinq petites victoires acquises en trois périodes, le Canadien partage le dernier rang de la ligue avec le Kraken de Seattle. Et il partage le sommet du circuit avec les Maple Leafs de Toronto avec 7 points de classement ayant nécessité des heures supplémentaires.

En hausse

Les défenseurs offensifs

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Mike Matheson

Au rythme actuel, Mike Matheson se dirige vers une saison de 56 points, ce qui pulvériserait son sommet personnel (34) établi l’an dernier. Kaiden Guhle et Justin Barron, quant à eux, peuvent aspirer à des récoltes de 25 points, un seuil qu’a atteint moins du quart de tous les défenseurs ayant disputé au moins un match l’an dernier dans la ligue. Les défenseurs du Tricolore, de fait, dominent la ligue pour le nombre total de buts marqués. Même Johnathan Kovacevic et Gustav Lindström (4 chacun) ont mis la main à la pâte. Il faudrait maintenant que tout ce beau monde défende mieux son territoire, mais c’est un autre dossier.

En baisse

Les unités spéciales

Le désavantage numérique est en déroute totale, désormais au 30rang de la LNH, avec un faible taux de réussite de 73,5 %, tout près de la cave. Et l’avantage numérique paraît à peine mieux à 16,5 %, au 24rang. Dimanche, l’attaque à cinq n’a pratiquement rien généré d’intéressant. Ça n’a pas échappé à Martin St-Louis, qui a attribué la perte de rythme de son club en première période à l’incapacité de ses meilleurs joueurs de profiter des pénalités adverses. « Ce n’est pas une question de marquer : c’est une question de ne pas perdre le momentum », a-t-il résumé. On en est là.

Au beau fixe

Les revirements

On ne saurait trop le répéter : la statistique des revirements doit être prise avec un grain de sel, car elle est compilée de manière très inégale dans la ligue. Il n’empêche que le Canadien est en bonne position pour être champion des rondelles perdues pour la troisième saison de suite. Ce qui signifie soit que les officiels mineurs du Centre Bell sont sévères, soit que les joueurs de Martin St-Louis en commettent un char et une barge. L’entraîneur a d’ailleurs qualifié ses troupiers de « têtus » dimanche soir. « Des fois, on force des jeux et il n’y a rien, a-t-il dit. Du haut des cercles de mise en jeu à la ligne bleue, c’est un endroit dangereux. […] Quand le match est serré ou qu’on est tôt dans la partie, il ne faut pas prendre de risques quand l’autre équipe ne nous donne rien. Il faut simplifier ça, en ce moment. »