L’entraîneur-chef des Blue Jackets de Columbus, Mike Babcock, rejette en bloc les allégations selon lesquelles il aurait exigé de parcourir les photos que contiennent les téléphones cellulaires de ses joueurs.

C’est le populaire balado Spittin’Chiclets, animé par l’ex-joueur Paul Bissonnette, qui a formulé ces allégations mardi matin. Citant un joueur de la LNH qu’il n’a pas nommé, Bissonnette a raconté que Babcock, qui amorce sa première saison derrière le banc des Jackets, aurait convoqué Boone Jenner, capitaine de l’équipe, dans son bureau. Le pilote aurait ensuite demandé à l’attaquant de se connecter à une télévision afin de passer en revue les photos sur son appareil, ceci afin « de savoir quel type de personne » est le vétéran de 30 ans.

Ces propos, qui ont été confirmés par l’ex-défenseur Mike Commodore, critique de longue date de Babcock, ont enflammé les réseaux sociaux. Différents médias ont rapporté que l’organisation et l’Association des joueurs s’étaient penchées sur le dossier pour vérifier la validité des accusations.

En après-midi, les Blue Jackets ont publié un communiqué dans lequel Babcock et Jenner ont nié en bloc cette description de leur première rencontre. Ils ont affirmé que leurs échanges avaient été cordiaux, et qu’ils avaient partagé des photos de leur famille respective. « Il n’y a absolument rien de plus », a maintenu Babcock, qui a qualifié les propos rapportés par Spittin’Chiclets de « fausse représentation grossière [et] extrêmement offensante ».

« Cette première rencontre m’est apparue comme une bonne manière d’amorcer notre relation, a ajouté Jenner. Voir [cette histoire] prendre ces proportions est franchement décevant. »

L’entraîneur de 60 ans, qui a remporté la Coupe Stanley en 2008 avec les Red Wings de Detroit, traîne un lourd passif. D’anciens joueurs l’ayant côtoyé à Detroit, où il a passé une décennie, l’ont décrit comme un intimidateur. À Toronto, où il a passé un peu moins de cinq saisons, des tactiques jugées inappropriées avec des joueurs recrues ont été mises au jour. Rapidement, après que les Leafs lui eurent montré la porte à en novembre 2019, il avait été classé dans la catégorie des infréquentables.

Pendant trois ans et demi, il s’est tenu à l’écart de la LNH. Puis, le 1er juillet dernier, alors que son onéreux contrat le liant aux Maple Leafs était échu, les Blue Jackets ont annoncé son embauche en grande pompe. Babcock avait alors affirmé avoir amélioré ses qualités de communicateur.