(Toronto) Il y a plusieurs choses qui sautent aux yeux quand on débarque dans le vestiaire des Maple Leafs, quelque part en banlieue de Toronto.

En premier, on remarque que tous les joueurs sont là, et qu’ils sont de toute évidence de très bonne humeur, ce qui vient tout de même faire contraste avec l’ambiance tendue des années précédentes, que l’on pouvait trop souvent ressentir.

Ensuite, on remarque qu’il y a beaucoup de monde, surtout du côté des casiers où logent les défenseurs. Ceci n’est pas une illusion : depuis le début de la saison, les Leafs ont demandé à pas moins de 12 défenseurs de porter un maillot de match en raison des blessures. Parmi ceux-ci, un certain Filip Kral, choix de cinquième tour en 2018, qui a eu à passer par ici d’urgence le temps de deux matchs.

Cette situation serait une catastrophe à peu près partout, mais pas à Toronto, où le club à la feuille d’érable, malgré ces embûches, se pointe le nez au quatrième rang du classement général de la Ligue nationale.

Quand on perd un de nos gars en défense, on s’attend à plus de la part des autres défenseurs. On s’attend à ce que tous les gars se mettent davantage à contribution. La structure défensive est en place, le système aussi. Tout ce qu’on a à faire, c’est d’exécuter nos jeux. C’est ce que l’on a fait, et je dirais que ça nous donne confiance pour la fin de la saison.

Morgan Rielly

Rielly, bien sûr, se passe de présentations, son collègue Mark Giordano aussi, lui qui a naguère récolté un trophée Norris dans le maillot des Flames de Calgary. Mais on s’entend, la réputation de ce club n’est pas celle d’un club défensif, et l’enchaînement des blessures à la ligne bleue aurait pu mener à quelque chose de très laid.

Ça n’a pas été le cas.

« Parce qu’on a de la profondeur dans cette formation, a répondu Giordano. Il y a des gars ici qui doivent être mis de côté chaque soir, mais qui pourraient jouer dans cette ligue de manière régulière. Je pense d’ailleurs que c’est cette profondeur qui va nous aider avec la suite. »

La suite ? Ah oui, la suite! Par ici, cette évocation de la suite, et du printemps en général, est souvent quelque chose que l’on préfère éviter, pour des raisons évidentes. Mais le jeune Rasmus Sandin, né en 2000, donc bien après 1967, ne se gêne pas pour parler d’un avenir autrement reluisant.

Ç'a été difficile cette saison avec toutes ces blessures qui ont affligé notre défense. Quand on a eu des joueurs importants qui sont tombés au combat, ce sont les autres, ceux qui restaient, qui ont tenté de prendre le relais, et qui l’ont fait avec panache.

Rasmus Sandin

« Alors on a pu traverser ces épreuves, et je pense que ça nous apporte de la confiance. On vise quelque chose de gros ; on ne veut pas se contenter de participer aux séries, on veut faire un bout de chemin en séries et gagner la Coupe Stanley. »

En attendant d’arriver à ce but qui est ici inatteignable depuis trop longtemps, les Maple Leafs vont tenter d’obtenir samedi soir leur 22e victoire de la saison à domicile. Seuls les Bruins de Boston ont réussi à obtenir autant de victoires à domicile cette saison dans la LNH.

Étrangement, le Canadien a remporté ses deux premiers rendez-vous avec les Leafs cette saison, par des marques de 4-3 et 3-2, les deux fois au Centre Bell.

Un phénomène que les membres des Leafs ont du mal à saisir.

« Je n’ai aucune explication à ce sujet… Tout ce que je sais, c’est qu’on veut que ça change à partir de samedi soir ! », a ajouté Morgan Rielly.

Monahan en solitaire

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Sean Monahan

Le Canadien a annulé son entraînement qui était prévu à l’heure du midi, vendredi, à Toronto. Toutefois, l’attaquant Sean Monahan a été vu en train de patiner en solitaire, lui qui essaie toujours de revenir au jeu depuis le 5 décembre. Précisons par ailleurs que le Canadien n’a pas été en mesure de fournir une mise à jour médicale, ni dans le cas de Kirby Dach, qui n’a pas pris part au match de jeudi à Raleigh, ni dans le cas du défenseur Justin Barron, qui a chuté violemment contre la bande lors du même match, après avoir été plaqué dans le dos par Andrei Svechnikov, des Hurricanes de la Caroline.