Qui, chez le Canadien, a joué le plus de matchs cette saison? Si vous avez répondu Alex Galchenyuk, marquez un point.

L'attaquant de 19 ans disputait hier le 80e match de sa saison... si l'on inclut les 33 rencontres auxquelles il a pris part avec le Sting de Sarnia.

Et l'on ne compte même pas les sept autres parties qu'il a jouées pour l'équipe américaine au Mondial junior!

Quand on pense que sa blessure à un genou l'a limité à huit matchs en 2012-2013, il est étonnant que Galchenyuk ait encore de l'essence dans le réservoir.

Ou mieux encore, qu'il s'améliore à mesure que la saison avance!

Sa poussée offensive de 6 buts et 10 points en 11 matchs lui a d'ailleurs permis de se joindre sur le tard à la liste des prétendants au trophée Calder.

«Quand j'entends les gens parler de cela, c'est assurément l'indice que je fais quelque chose de bien, a noté Galchenyuk. Je veux juste continuer à faire ce que je sais faire de mieux, c'est-à-dire aider mon équipe offensivement et être responsable dans mon jeu défensif.»

S'il est flatté, l'Américain n'est pas du tout accaparé par les histoires de trophées.

«Ce serait une grande distraction pour moi de me mettre à penser à des enjeux personnels de cet ordre», a-t-il précisé.

Gallagher ne sent pas trop l'usure

Depuis deux mois, c'est davantage le nom de Brendan Gallagher qu'on associe à un possible trophée Calder. Or, la séquence offensive de Galchenyuk lui a permis de rejoindre Gallagher grâce à 26 points.

Ayant amorcé la saison avec les Bulldogs de Hamilton, Gallagher a maintenant 79 matchs au compteur. Compte tenu de son style de jeu sans compromis, le petit ailier sent-il le poids des matchs commencer à lui peser?

«Je commence à avoir besoin de sacs de glace après les matchs, mais je me sens bien de manière générale, a-t-il répondu. Si l'on s'entraîne si fort durant l'été, c'est pour qu'on se sente encore bien à ce temps-ci de l'année. J'ai pris soin de moi à l'extérieur de la patinoire, je ne ressens donc pas trop l'usure de la saison.»

À l'instar de son cochambreur, Gallagher ne fait pas trop de cas de la course au trophée Calder.

«Quand la saison s'est mise en branle, je ne savais même pas que je jouerais dans la LNH cette année, rappelle-t-il. J'espérais juste décrocher un poste au camp d'entraînement. Je ne pensais pas au Calder dans ce temps-là et je n'y pense pas plus aujourd'hui. On a d'autres chats à fouetter en ce moment.»

Les journalistes dans la LNH ont jusqu'à mardi pour remettre leurs bulletins de vote. Il est permis de croire que Jonas Brodin, du Wild du Minnesota, et Jonathan Huberdeau, des Panthers de la Floride, ont une longueur d'avance sur les deux jeunots du Tricolore.

Mais à celui qui voudrait appuyer l'un ou l'autre, que suggérerait Gallagher?

«Je n'oserais pas faire mousser ma propre candidature, mais je déteste l'idée de suggérer Galchenyuk car il ne cessera jamais de m'en parler», a-t-il lancé.

«Sérieusement, Alex connaît une très bonne saison. Ç'a été un grand plaisir de le voir à l'oeuvre et de partager cette saison-là avec lui.Je lui donnerais mon vote... mais s'il vous plaît ne le lui dites pas!»