Quoi de plus beau, pour la perle noire de McLaren-Mercedes, que l'écrin de la Principauté pour remporter son premier Grand Prix, lui qui a débuté en F1 en mars en Australie et qui s'apprête à courir sa cinquième course dans la catégorie reine des sports mécaniques ?

Quoi de plus beau, pour la perle noire de McLaren-Mercedes, que l'écrin de la Principauté pour remporter son premier Grand Prix, lui qui a débuté en F1 en mars en Australie et qui s'apprête à courir sa cinquième course dans la catégorie reine des sports mécaniques ?

«Pour moi, c'est le meilleur circuit de l'année, aucun autre circuit ne provoque un tel afflux d'adrénaline car le tracé est si tortueux qu'en l'absence d'aires de dégagement il faut être d'une précision incroyable: il n'y a aucun droit à l'erreur, ce qui rend la chose encore plus excitante pour le pilote», savoure à l'avance le Britannique, rappelant qu'il s'est imposé les deux fois qu'il a couru à Monaco, en 2005 en F3 et en 2006 en GP2.

Quoi de plus prestigieux que de battre Fernando Alonso (McLaren-Mercedes), Felipe Massa et Kimi Räikkönen (Ferrari) sur le mythique circuit monégasque pour décrocher une victoire désormais attendue après un début de saison inattendu ?

«Liste»

«Monaco est un de ces Grand Prix que l'on met en début de saison sur la liste de ceux que l'on veut gagner», souligne Alonso, vainqueur de l'épreuve l'an passé et candidat évident à sa propre succession.

Certes, plus qu'ailleurs, tout peut arriver à Monaco. Et les lauréats ne sont pas toujours les favoris du début de week-end.

En raison des rails qui délimitent la piste, «il faut être très attentif et modifier son style de pilotage pour être bon durant tout le week-end, explique Alonso. Vous avez tendance à être moins agressif sur les freinages, vous réglez la voiture différemment pour que le train avant réponde parfaitement afin de pouvoir remettre les gaz le plus tôt possible en virage sans attendre que la voiture ait fini de tourner : c'est comme ça que l'on va chercher les millièmes de seconde».

Aussi, pour le brillant débutant Hamilton, l'un des rares pilotes à ne pas considérer le Grand Prix de Monaco comme une «loterie», une victoire dans ces rues étroites serait plus que symbolique après 78 passages devant le casino : royale ! Mais pour cela, encore faut-il que la boule de la roulette choisisse enfin de délaisser le rouge.

Martingale

Car Massa pense également détenir la martingale avec ses trois poles et deux victoires consécutives. Troisième du Championnat à trois longueurs d'Hamilton, le Brésilien avoue «avoir pour objectif personnel la victoire» à Monaco.

«Mais à la loterie, il est également important d'avoir un peu de chance alors, espérons que tout se passera bien pour nous ce week-end», poursuit le pilote. Son meilleur résultat en Principauté n'est «qu'une cinquième place», obtenue en 2004 au volant d'une Sauber Petronas.

Son coéquipier Kimi Räikkönen, auteur d'un début de saison mitigé alors qu'il était parti sur les chapeaux de roue en Australie (pole et victoire), doit retrouver des lauriers qu'il avait coiffés en 2005, s'il ne veut pas que son arrivée chez Ferrari bascule définitivement dans la déception. Le Finlandais, recruté après le départ de Michael Schumacher qui a tant fait pour la Scuderia, est désormais quatrième avec cinq points de retard sur son coéquipier.

La Scuderia, devancée par McLaren chez les constructeurs, fête le 25 mai le 60e anniversaire de sa première victoire en course automobile. Et une victoire le 27 mai à Monaco où les Rouges ont gagné à huit reprises - contre le record de treize succès pour McLaren - depuis Maurice Trintignant en 1955 jusqu'à Michael Schumacher en 2001 serait le plus beau des cadeaux !