Le tour du propriétaire Un écrin de verre à Lévis

Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Fous de navigation, Maria-Nathalie Dono Suarez et Jeannot Jean voulaient habiter au bord de l’eau et cherchaient un endroit.

« Les terrains au début de la pandémie coûtaient la peau des fesses et un jour qu’on passait en bateau, on a vu une roulotte de camping sur un terrain au bord de la falaise, dit M^me Dono Suarez. Mon mari m’a laissée me renseigner. Ensuite, je lui ai proposé un croquis et il a accepté ! »

Enseignante, Maria-Nathalie Dono Suarez a conçu la forme de la maison. « Je me suis mise à dessiner sur les plans de mon mari qui travaille dans la construction et l’isolation industrielle. En me rappelant la maison qu’il avait construite il y a huit ans en Équateur. Un peu la maman de celle qu’on a bâtie à Lévis ! »

C’est un terrain très étroit qui a accueilli la demeure, au pied d’une falaise boisée. Dotée d’un revêtement en acier et fibrociment, la maison a en effet 57 pieds de façade et seulement 18 pieds de profondeur ! D’une hauteur de 39 pieds (12 m), elle est pourvue d’un petit ascenseur cylindrique de la firme Savaria. « On a voulu adapter la maison aux personnes âgées ou ayant un handicap, dit M^me Dono Suarez. Ou à une maman qui va avoir un enfant. Ou si on se blesse. La maison étant tout en verre, un ascenseur vitré convient bien. »

Pour cette bâtisse d’une superficie habitable de 3118 pi^⁠2 – sans compter le garage (475 pi^⁠2) et la terrasse sur le toit (513 pi^⁠2) –, les 17 pièces ont bénéficié de l’expertise de la firme SGD+A Design qui fait beaucoup de maisons de prestige à Québec, dit M^me Dono Suarez.

L’espace de la cuisine et de la salle à manger, avec son plafond cathédrale de 18 pieds, est impressionnant de luminosité. Avec un cellier vertical, un foyer au propane, un îlot avec bar encastré et cuisinière au gaz, et même un réfrigérateur avec son espace-cellier pour le champagne.

La chambre principale a une vue imprenable sur le fleuve et, au loin, sur Québec et son Château Frontenac. Tout près, la piste cyclable rejoint le traversier de Lévis. « Le paysage est serein, dit M^me Dono Suarez. On voit les bateaux passer. On n’a même pas besoin de télévision ! »

La maison est au bord de l’eau, mais elle n’est pas en zone inondable. « Même avec la marée la plus haute, il reste encore plusieurs pieds dans le petit ravin, sur la berge, dit-elle. Il n’y a jamais de déversement dans la rue. »

Les armoires et la pièce-penderie (walk-in) de l’entrée ont été conçues par Sanfaçon Design. Le plafond texturé de l’entrée est en laqué comme plusieurs cloisons. « Notre fenestration en aluminium a du triple verre, comme dans les bâtiments commerciaux », dit la conjointe du propriétaire. Des stores motorisés ont été installés sur les baies vitrées. Les planchers, tous chauffants, sont en céramique porcelaine. Il y a même un plancher chauffant derrière la maison pour faire fondre la neige. Le garage, discret, a été placé sur le côté.

Le boudoir, au dernier étage, offre une vue à 180 degrés, tout comme la terrasse, avec son coin repas, son salon et sa baignoire à remous (jacuzzi).

Le couple ne quittera pas cet écrin de verre à cause des bouchons pour aller à Québec. « Mon mari traverse le fleuve tous les jours et quand on sait à quelle heure passer, on n’a pas de trafic, dit M^me Dono Suarez. On vend la maison et notre bateau parce qu’on a un autre projet en tête. Avant notre retraite. Mais on va la regretter, car on y a mis de l’amour et de l’imagination. On vit dans un monde de folie aujourd’hui. Quand on entre dans cette maison, on s’y sent paisible, à regarder le fleuve. Avec mon mari, on est en amour avec l’eau. On a trouvé la zénitude ici. Il faut le vivre pour le comprendre. C’est pour ça que je rêve maintenant d’avoir un beau chalet sur le bord de l’eau ! »

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