Beaucoup rêvent d'avoir une maison secondaire. Mais entre les désirs et la réalité, il y a souvent un pas... que les designers de Rainville-Sangaré veulent aider les gens à franchir, avec leur nouveau modèle de chalet modulable et abordable.

«C'est un peu de là qu'on est partis: comment s'acheter une maison secondaire qui est intéressante architecturalement, tout en gardant un prix abordable?», souligne Lambert Rainville, l'un des associés de la firme avec Nicholas Sangaré. En effet, avec sa forme élégante en A, le chalet peut facilement prendre des dimensions variables en s'adaptant aux besoins.

Les deux designers, qui ne sont pas architectes, mais qui sont formés en design industriel, ont réfléchi à un moyen de créer un espace flexible pour tous les types de ménages: couples, familles, amis... Ainsi, le chalet de base occupe une superficie d'environ 400 pi2 et compte une salle de séjour, une cuisine, une salle de bains et une chambre à l'étage, sur la mezzanine.

Ensuite, les gens sont libres d'ajouter de la superficie par tranches. «Chaque morceau de triangle supplémentaire représente une option de plus, dans laquelle on peut décider de mettre une autre chambre, une salle de bains... Ce sont comme des blocs Lego qu'on assemble l'un derrière l'autre», illustre Nicholas Sangaré. Ainsi, la version à deux chambres fait environ 600 pi2, alors que celle à trois chambres s'élève à 800 pi2.

Le coût projeté pour le modèle de base ne devrait toutefois pas dépasser les 100 000 $, estiment les designers. «Le but, c'est d'arriver avec quelque chose qu'on pourrait nous-mêmes s'offrir», résume Lambert Rainville.

Un modèle d'après-guerre

C'est après la guerre que la popularité des chalets en triangle, dits A-Frame, aurait pris son envol. «À cette époque, les gens avaient beaucoup plus de moyens, mais ils voulaient quand même avoir une maison secondaire à prix abordable», précise Nicholas Sangaré.

Effectivement, la forme en A s'avère économique sur plusieurs aspects. La charpente est simple, mais la structure demeure légère, puisque la neige ne s'accumulera pas sur le toit en pente.

Son aspect triangulaire rappelle la silhouette des arbres et se fond très bien dans la nature. «La forme de A se camoufle dans tous les environnements, autant en montagne que dans un champ», affirme Lambert Rainville.

Aussi, le modèle imaginé par les designers est monté sur pilotis, ce qui permet de réduire son empreinte au sol. «On peut mettre une maison puis l'enlever sans que ça paraisse sur le terrain, contrairement à des bâtiments avec des fondations», enchaîne Nicholas Sangaré.

Pour le revêtement, on propose un fini bleu, rouge ou vert, des teintes qui s'intègrent harmonieusement au paysage québécois. La coquille est métallique pour assurer sa durabilité et son imperméabilité, et ainsi résister à nos rudes hivers.

Pour l'instant, le concept existe seulement sur papier. Les designers envisagent plusieurs avenues pour la construction, et ils espèrent autant attirer les particuliers qui veulent se faire dessiner un chalet que piquer la curiosité d'un investisseur. Le tandem se laisse le temps d'évaluer les options, tout en espérant commencer la construction en 2018.

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