La vie prend parfois des détours qui permettent plus tard la réalisation d’un rêve encore plus abouti. C’est le cas de La Marelle, où la cuisine savamment équilibrée du jeune chef Carlos Melgar éclate au grand jour.

Le trio fondateur, composé de Carlos, de Brendan Lavery Breier et de Taylor D’Ottavi, s’est d’abord connu à la défunte Maison publique. Déjà, à l’époque, Carlos et Taylor parlaient d’ouvrir un jour « La Marelle ». Mais ils ont d’abord abouti à Salle climatisée, populaire table ouverte en 2021 par Brendan et Harrison Shewchuk, à l’angle du boulevard Saint-Laurent et de la rue Beaubien.

  • Sous cet agencement pêle-mêle d’oseille et de fromage Louis D’or se cache du chou-rave cru et cuit.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    Sous cet agencement pêle-mêle d’oseille et de fromage Louis D’or se cache du chou-rave cru et cuit.

  • La fondante entrecôte et les maitake léchés par les flammes du gril japonais constituent le plat « fort » du menu.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    La fondante entrecôte et les maitake léchés par les flammes du gril japonais constituent le plat « fort » du menu.

  • Les superbes champignons maitakes sont léchés par les flammes.

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    Les superbes champignons maitakes sont léchés par les flammes.

  • Taylor D’Ottavi choisit les vins de La Marelle.

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    Taylor D’Ottavi choisit les vins de La Marelle.

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Lorsque Aaron Langille, chef propriétaire du regretté Diplomate, à quelques enjambées de Salle climatisée, a décidé de se départir de son local, les trois compères ont vu l’occasion de prendre un peu d’expansion. C’était il y a environ un an.

Avec sa deuxième salle à l’arrière, qui peut se privatiser, l’espace accueille au minimum une quarantaine de convives. À l’avant, la disposition est restée la même qu’à l’époque du « Diplo », avec un très long comptoir derrière lequel s’active l’équipe de cuisine. C’est un des plaisirs de ce lieu singulier que d’admirer les cuistots en train de dompter le gril japonais et de préparer minutieusement les assiettes.

Pour mettre le local à son goût, Brendan a encore une fois fait appel à celui qui a donné une personnalité bien décontractée à Salle climatisée, le grand concepteur de décors François Séguin. Le fils de celui-ci, Gabriel Scott Séguin, a également participé. Les murs sont garnis des tableaux de la peintre Susan G. Scott, épouse et mère dans cette illustre famille. Le résultat est particulièrement chaleureux.

  • Le long bar, d’où on peut observer la cuisine

    PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

    Le long bar, d’où on peut observer la cuisine

  • On peut percevoir la chaleur de La Marelle de l’extérieur.

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    On peut percevoir la chaleur de La Marelle de l’extérieur.

  • Le chef Carlos Melgar fait chauffer le konro, gril japonais.

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    Le chef Carlos Melgar fait chauffer le konro, gril japonais.

  • Carlos Melgar, Taylor D’Ottavi, Cédric Larocque, Sarah-Jane Patry et Brendan Lavery-Breier forment l’équipe de La Marelle.

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    Carlos Melgar, Taylor D’Ottavi, Cédric Larocque, Sarah-Jane Patry et Brendan Lavery-Breier forment l’équipe de La Marelle.

  • Sarah-Jane Patry et Taylor D’Ottavi vous attendent !

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    Sarah-Jane Patry et Taylor D’Ottavi vous attendent !

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Avec son nom ludique, La Marelle souhaite s’inscrire dans ces adresses « bistronomiques » invitantes où on peut sans complexe prendre tout simplement un verre et un plat au comptoir (ou plus, si affinités !).

Le menu est court, avec une dizaine de propositions à l’ardoise, desserts compris. D’origine salvadorienne, Montréalais depuis 11 ans, Carlos est un autre de ces chefs qui incarnent parfaitement bien l’actuelle identité culinaire de la métropole. On ne pourrait réduire sa cuisine à un seul patrimoine. Certes, les bases françaises y sont, avec une terrine, une truite parsemée de brunoise, une poire pochée, etc. Mais celles-ci côtoient un aguachile de doré et un ris de veau posé sur une sauce relajo, dont le mélange de piments et d’épices peut rappeler le mole mexicain.

Taylor propose d’accompagner ces plats pas plates de bière (Labatt 50 ou Wills !) ou de vin. Celui qui a travaillé en restauration aux quatre coins du monde a un palais pour les vins artisanaux mais droits et tendus comme des I. La Marelle, c’est un jeu d’équilibre.

129, rue Beaubien Ouest, Montréal