Des fans galvanisés, des applaudissements dans les salles, des critiques souvent élogieuses: le nouveau Star Wars, attendu depuis dix ans par les inconditionnels de la saga, a connu un lancement en fanfare mercredi dans une quinzaine de pays.

«Depuis le temps qu'on attendait ça. C'est vraiment l'événement!», s'enthousiasmait Carole, 27 ans, venue spécialement de Bruxelles pour assister à l'une des premières projections du Réveil de la Force au Grand Rex, cinéma parisien mythique. Nombre de fans étaient venus déguisés.

Au cinéma UGC des Halles, au coeur de la capitale, applaudissements et cris de joie ont accueilli le début du 7e épisode qui a fait salles combles. «J'en rêvais depuis des semaines!», a lancé Antoine, 12 ans, affublé d'un masque de Darth Vador.

Préparé par une campagne marketing sans précédent, le déferlement sur les écrans de Star Wars: Le Réveil de la Force a démarré dès le début de la matinée dans une quinzaine de pays: France, Benelux, pays scandinaves, Italie, Suisse mais aussi Afrique du Sud. Une projection dans un cinéma de Bangkok devait donner le coup d'envoi du film en Asie.

Certains fans américains, incapables de patienter jusqu'à la sortie vendredi aux États-Unis, sont même allés jusqu'à débourser 5000 $ pour venir voir le film à Paris mercredi.

Accueilli par des critiques souvent enthousiastes, le nouvel opus de la saga culte, signé J.J Abrams, est «le film que les fans espéraient», estime le quotidien britannique The Independant. Il est «formidable», a renchéri le journal français Le Figaro.

Certains lui ont toutefois reproché son manque d'audace. Il «correspond parfaitement à nos attentes», soulignait l'hebdomadaire français Le Point. Mais c'est «ce qui le rend si décevant» car «à aucun moment il n'ose dépasser son cahier des charges».

L'esprit des premiers Star Wars

Multipliant les clins d'oeil à la trilogie originelle, sortie entre 1977 et 1983, ce 7e épisode est très respectueux de l'univers des premiers Star Wars. Une manière, selon J.J Abrams, de «perpétuer l'héritage en reprenant les fondamentaux».

Thèmes musicaux mythiques, combats au sabre laser, courses poursuite de vaisseaux spatiaux, monstres, robots, côté obscur de La Force: tous les ingrédients qui ont fait le succès planétaire de la saga sont réunis.

«Je me réjouis vraiment de le voir parce que ce film a été tourné dans l'esprit des Star Wars originaux», se félicitait Alison, 51 ans, dans un cinéma du centre de La Haye.

Le Réveil de la Force démarre 30 ans après la fin de l'épisode 6, Le Retour du Jedi, sorti en 1983. Luke Skywalker, le dernier maître Jedi, a disparu. Il faut le retrouver pour sauver la galaxie du maléfique Premier Ordre. La princesse Leia, qui mène la Résistance, charge le pilote de chasse Poe Dameron de cette mission.

Ce nouvel opus permet aux fans, tenus en haleine par Disney pendant des mois, de retrouver les acteurs légendaires de la trilogie originelle: Harrison Ford, Carrie Fisher et Mark Hamill dans la peau du contrebandier Han Solo, de la Princesse Leia et du chevalier Jedi Luke Skywalker.

Les spectateurs y découvrent également une nouvelle génération de personnages: la pilleuse d'épaves Rey (Daisy Ridley), l'une des héroïnes du film, le soldat Finn (John Boyega), le méchant Kylo Ren (Adam Driver) ou encore le nouveau robot BB-8.

Le scénario de ce nouvel épisode avait été protégé comme un secret d'État par Disney, qui a racheté il y a trois ans les droits de la saga culte pour plus de 4 milliards $.

Le groupe avait exigé une confidentialité absolue des acteurs et des journalistes, dont certains n'ont pas caché leur exaspération.

Sa sortie, qui devrait se traduire en milliards de dollars de recettes en entrées et produits dérivés, a fait voler en éclats les records des sites de billetterie.

En Belgique, la grande chaîne de cinémas Kinepolis a écoulé 55 000 billets en prévente, dont 25 000 pour mercredi, «un record absolu».

Plus de 500 000 billets ont été vendus à l'avance en France, du jamais vu selon Disney.