Les investissements dans la production cinématographique française ont atteint leur plus bas niveau depuis 12 ans en 2014, à 994 millions d'euros, selon le bilan rendu public mercredi par le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC).

«Cette baisse des investissements a pour conséquence un recul du nombre de films produits, 258 contre 270 en 2013, dont 203 films d'initiative française, ce qui reste toutefois un niveau élevé», a expliqué à l'AFP le directeur des études et de la prospective au CNC, Benoît Danard.

La production cinématographique a bénéficié de 994,13 millions d'euros l'an passé, un chiffre en baisse de 20,2% par rapport à l'exercice précédent et qui est aussi le plus bas depuis 12 ans.

Pour les seuls films d'initiative française (films soit 100% français soit majoritairement français), les sommes investies ont chuté de 21,7%, à 799 millions d'euros.

Autre conséquence de cette baisse des investissements, le devis moyen par film à lui aussi reculé, à 3,94 millions d'euros (-19,3%).

«Ce qui a manqué l'an dernier, ce sont les films à gros budget, au-dessus de 15 millions d'euros, qui étaient entre huit et douze par an au cours des dernières années», a souligné Benoît Danard.

Seuls trois films ont dépassé ce seuil en 2014: Taken 3, d'Olivier Megaton (51 millions d'euros), Les nouvelles aventures d'Aladin, d'Arthur Benzaquen (15,4 millions  d'euros) et En mai, fais ce qu'il te plait, de Christian Carion (15 millions d'euros).

Le nombre de productions moyennes, entre 2 et 7 millions d'euros, a lui progressé avec 86 films contre 75 en 2013, selon M. Danard.

Quant au nombre de films français produits avec au moins un pays étranger (coproductions), il est passé de 116 films en 2013 à 106 l'an passé.

L'apport des chaînes de télévision a représenté 34,6% du financement des films d'initiative française.

Si les chaînes à péage (Canal +, Ciné +, 13e rue, Canal J, TPS star, TV5, Orange Cinéma Séries) ont globalement baissé leurs investissements de 6,4%, à 177,96 millions d'euros, les chaînes en clair (Groupe France Télévisions, TF1, Arte, D8, Gulli, M6, NRJ 12, NT1, TMC, W9) les ont, en revanche, augmentés de 10,1%, à 111,84 millions d'euros.