Un film de zombies, en 3D, pour les enfants. C'est ce que propose le nouveau long métrage ParaNorman, qui combine trois éléments en vogue à Hollywood: l'animation, le 3D et les créatures de la nuit.

La version originale met en vedette les voix de Kodi Smit-McPhee (The Road), Anna Kendrick (Twilight), Leslie Mann, Casey Affleck et John Goodman. Chez nous, le jeune Émilien Néron (Monsieur Lazhar) double la voix du personnage principal de Norman, aux côtés d'Alexis Plante, Catherine Brunet, Jean-Carl Boucher et Éric Salvail. Mitsou interprète quant à elle le personnage de la mère de Norman, une première expérience de doublage dans un film international.

«(Ça s'est) très bien passé. Étant mère moi-même, en fait, le rôle était assez près de ma réalité, à part que mes enfants ne parlent pas aux morts», a-t-elle raconté en riant, en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne.

Le jeune Norman, lui, a ce don particulier de pouvoir s'adresser aux morts, aux esprits et, par le fait même, aux zombies... ce qui tombe bien puisque sa petite ville est justement assiégée par ces créatures.

«(La maman de Norman) est peut-être la seule dans la maison à comprendre que Norman doit passer à travers cette étape-là et que c'est un moment de guérison pour lui parce qu'il vient de perdre sa grand-maman. Pour lui, pour le petit Norman, sa grand-maman est encore dans le salon à lui parler», a expliqué Mitsou.

L'animatrice, comédienne et chanteuse a adoré son expérience de doublage, si bien qu'elle serait prête à recommencer n'importe quand, soulignant que ce qu'elle préfère, dans tous les domaines, est le travail de studio.

«Plusieurs acteurs en font aux États-Unis, a-t-elle rappelé. On pense à Jada Pinkett Smith qui en fait régulièrement. On est allé voir Ice Age récemment et on pouvait reconnaître Jennifer Lopez, très bien, dans un des personnages. Je pense que c'est quelque chose qui est à la mode parce que chaque comédien met un peu de sa touche personnelle.»

Mitsou admet cependant que pour une nouvelle venue dans le domaine, le doublage pose une difficulté: celle de la langue, puisque le comédien doit adapter sa façon de parler pour adopter un français dit «international».

«Quand on anime, on a une manière de parler, des intonations qui vont être très québécoises et très chaleureuses, mais dans ce cas-là, ça ne peut pas être une béquille», a-t-elle confié. «Sinon, pour le reste, ça a été une pure partie de plaisir.»

Mitsou s'apprêtait à fouler le tapis vert - et non pas rouge, zombies obligent... -, lundi soir, lors de la grande première du film à Montréal, en compagnie, entre autres, de son «fils» du grand écran.

«(Émilien Néron) m'appelle «maman» à la blague. Je dis que c'est le fils que je n'ai jamais eu!», a-t-elle expliqué, un sourire dans la voix.

ParaNorman prendra l'affiche en salle vendredi.