Les négociations ont été rompues vendredi entre les producteurs et les scénaristes de l'audiovisuel américains, en grève depuis plus d'un mois, ont annoncé les deux parties en faisant chacune reposer sur l'autre la responsabilité de cet échec.

Ni le syndicat des scénaristes de cinéma et de télévision, «Writers Guild of America» (WGA), ni celui des producteurs, «Alliance of Motion Picture and Television Producers» (AMPTP) n'ont mentionné de date pour une reprise des pourparlers.

L'AMPTP et la WGA, qui réclame une revalorisation des droits d'auteur pour tenir compte de l'exploitation de leur travail sur de nouveaux supports (Internet, baladeurs numériques, DVD...), avaient négocié quatre jours la semaine dernière, puis à nouveau de mardi à vendredi, sans succès.

«Nous sommes désolés d'annoncer que les négociations entre l'AMPTP et la WGA ont été à nouveau rompues», a indiqué le syndicat des producteurs dans un communiqué, se disant «perplexe sur la stratégie de la WGA qui semble destinée à faire dérailler les pourparlers plutôt que de permettre de conclure cette grève».

«Quelles que soient les circonstances, nous ne participerons jamais volontairement à la destruction de ce secteur» économique, ont encore ajouté les responsables de l'AMPTP, qui affirment que les exigences des scénaristes sont disproportionnées.

«Si les organisateurs de la WGA peuvent convoquer des manifestations (...) nous nous posons la question de savoir s'ils sont capables de parvenir à un accord dans l'intérêt de notre secteur d'activité», a affirmé le syndicat des producteurs.

Accusant pour sa part l'AMPTP de lui poser un «ultimatum», la WGA a affirmé que «si de nombreux aspects (des discussions) sont négociables, nous refusons de nous brader».

La WGA, qui affirme que les négociateurs de l'AMPTP ont pris la responsabilité de la rupture, s'est toutefois dite «prête, et volontaire pour négocier, quelle que soit l'intransigeance de nos partenaires, parce que les enjeux sont trop élevés».

«Lorsque quiconque d'entre eux sera prêt à revenir à la table (des négociations), nous serons là, prêts à parvenir à un accord juste», a encore assuré le syndicat des scénaristes.