Claude Léger, le producteur canadien de Sous les vents de Neptune, qualifie de «mensonges éhontés» les propos du président de Christal Films, Christian Larouche, à propos de la qualité de cette minisérie adaptée du roman de Fred Vargas, au centre d'un litige qui est maintenant devant la Cour.

Dans son numéro d'hier, La Presse rapportait qu'une requête contre Christal avait été déposée en décembre 2007 par les producteurs de Sous les vents de Neptune, une minisérie achetée en février par Christal. La requête a conduit à la saisie des copies du film. Les producteurs réclament 100 000$ à Christal, ainsi que l'annulation du contrat de distribution.

En entrevue à La Presse mercredi, le président de Christal Films, Christian Larouche, a alors expliqué: «Sur ce film-là, on nous a vendu une série qui était extraordinaire, et à la livraison, excusez-moi, c'est une série qui n'est complètement pas à la hauteur de ce qui a été vendu.»

Les distributeurs «ont visionné le film, quand ils ont accepté de faire le contrat. On en a la preuve. Son problème à lui (Christian Larouche), c'est qu'il est embêté. Maintenant, il va faire faillite et il essaie de se défendre comme il peut. C'est une défense, mais ce n'est pas une réalité», affirme Claude Léger.

Le contrat de distribution s'élevait à 150 000 $, payable en deux versements. D'après la requête, la production a accepté de repousser l'échéance du paiement. Toutefois, seuls 50 000 $ ont été versés au producteur, qui, en décembre, a décidé de porter l'affaire devant la justice.

Selon Claude Léger, Christian Larouche «a un problème financier. Mais ce qui n'est pas bien, c'est qu'il dénigre la qualité (du film). Je veux dire, aujourd'hui, ça peut-être négatif si je veux le revendre ailleurs.» Et d'ajouter: «Je ne veux pas lui faire de mal, la seule chose que je veux, c'est récupérer mon bien.»

La Presse a par ailleurs reçu plusieurs appels hier concernant les mises à pied récemment effectuées chez Christal Films. D'après l'un des anciens employés de la maison de distribution, quatre mises à pied ont eu lieu en décembre, dans le département des DVD, du montage, du graphisme et des affaires corporatives.

En mars, quatre autres mises à pied ont suivi, au département des relations publiques, à la comptabilité, au graphisme et au montage. «C'est sûr que ces compressions sont un signal, Christal essaie de se sortir la tête de l'eau», estime cet ancien employé, qui désire conserver l'anonymat.