Elle est la fille de l'autre, mais n'a pas le même talent. Jennifer Lynch, la descendante du célèbre David, signe avec Surveillance, son deuxième long métrage après Boxing Helena, un thriller policier irritant et plutôt ridicule. Une sorte de sous-Twin Peaks à la saveur Vendredi 13.

Deux policiers du FBI (Bill Pullman et Julia Ormond) sont dépêchés dans un bled perdu du Midwest américain pour enquêter sur une série de meurtres en série. Au gré de l'interrogatoire de trois témoins - un policier à la gâchette facile, une junkie et une fillette de huit ans - , les deux inspecteurs connaîtront la chronologie des événements, racontée d'après un point de vue différent.

On ne voudrait pas se retrouver dans ce coin de pays où les flics ont l'air de sortir d'un institut psychiatrique. Ne serait-ce que pour cette raison, Surveillance n'a aucune once de crédibilité. À partir du moment où l'on découvre le (ridicule) fin fond de l'affaire, ça sombre carrément dans le délire. Les coups de feu arrivent de partout, le sang gicle, le diable est aux vaches. On a même droit à un début de trip à trois, c'est vous dire...

De toute évidence, Jennifer Lynch a encore des leçons à apprendre de son papa.