Après le jeune Haley Joel Osment qui voyait des revenants dans Le sixième sens, au tour de Ricky Gervais d'être confronté à des habitants de l'au-delà, mais sur un ton plus léger, dans Ghost Town, présenté en première, hier après-midi, à Toronto.

La vedette britannique de The Office incarne un dentiste solitaire et misanthrope qui, après avoir survécu à une mort clinique, est poursuivi par une foule de revenants aux allures de Monsieur et Madame Tout-le- Monde, désireux de le voir jouer l'intermédiaire entre eux et leurs proches toujours vivants. Parmi eux, un homme jaloux (Grek Kinnear) qui n'accepte pas de voir sa veuve (Tea Leoni) refaire sa vie.

Le film de David Koepp, scénariste de plusieurs «blockbusters» des dernières années (Spider-Man, le dernier Indiana Jones), ne révolutionne pas le genre au rayon de la comédie surnaturelle. Sympathique, drôle, bien mené, mais un peu long dans le dernier droit.

Le spectre de Mon fantôme d'amour (avec un peu moins de guimauve...) n'est pas loin, tout comme celui du Jour de la marmotte, pour la morale de l'homme mauvais découvrant le bonheur de faire le bien. On est particulièrement séduit par l'humour pince-sans-rire de Gervais, qui trouve ici son premier grand rôle au cinéma américain.

Un RocknRolla rock'n roll

Plus tôt en journée, les festivaliers avaient rendez-vous, sur un autre registre, avec le réalisateur Guy Ritchie et son RocknRolla. «Monsieur Madonna» persiste et signe dans sa façon décoiffante d'aborder le petit monde des malfrats, dans le style Snatch et Lock, Stock and Two Smoking Barrels.

Tom Wilkinson et Gerard Butler sont les têtes d'affiche de ce chassé-croisé tragico-comique où une flopée de filous londoniens sont à la recherche d'un tableau précieux et d'une liasse de fric. L'action est menée tambour battant, parfois un peu dans la confusion, mais jamais de façon banale. Avec, en prime, une loufoque poursuite à pied, et la baise la plus expéditive de l'histoire du cinéma...