L'acteur-réalisateur américain Dennis Hopper, auteur en 1969 du road-movie contestataire Easy rider, a affirmé lundi «prier Dieu pour que Barack Obama soit élu» bien que jusque là, ses convictions républicaines l'aient amené à «voter pour Reagan» puis «Bush, père et fils».

 

«J'ai voté pour Bush, père et fils, mais là je vais voter Obama !», a lancé Hopper à la presse, lors du vernissage de l'exposition que lui consacre la Cinémathèque française à Paris, Dennis Hopper et le nouvel Hollywood.

 

«Je prie Dieu pour que Barack Obama soit élu» lors de la présidentielle américaine du 4 novembre, a-t-il ajouté, se disant motivé par les «innombrables et intolérables mensonges» du président américain George Bush.

 

«J'étais le premier, dans ma famille, à être Républicain», a pourtant expliqué Hopper, ajoutant avoir avoir voté pour Ronald Reagan (1981-1989) bien qu'il n'ait «jamais été très fan de lui, ni comme acteur, ni comme président».

 

«Mais j'admire Thomas Jefferson qui a rédigé notre déclaration d'indépendance et il disait que pour qu'une démocratie fonctionne, il faut une alternance politique tous les vingt ans», s'est-il justifié.

 

Dennis Hopper, qui se verra remettre les insignes de commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres par la ministre de la Culture Christine Albanel en début de soirée à la Cinémathèque, s'est dit «très ému» par cet honneur.

 

«Je vais essayer de ne pas pleurer, mais si on joue la Marseillaise (l'hymne national français) je vais fondre en larmes !», a lancé Hopper, qui a remporté le prix du meilleur premier film (caméra d'or) au Festival de Cannes 1969 avec Easy rider.

 

«Je l'ai longtemps désiré, mais quand Jack Nicholson, Robert de Niro et David Lynch ont été décorés, j'ai pensé que c'était hors de portée pour moi... Pour un garçon de ferme du Kansas, c'est inespéré !», a conclu Hopper.

 

Accompagnée d'une rétrospective des films de et avec Hopper, l'exposition de la Cinémathèque mêle des toiles et des photographies de sa main à des oeuvres de sa collection privée d'art contemporain signées André Basquiat, Andy Warhol, Robert Rauschenberg ou Roy Lichtenstein.