Le comédien Jean Dujardin et le réalisateur Michel Hazanavicius présenteront ce soir OSS 117: Rio ne répond plus, le deuxième opus des aventures du plus crétin des espions...

Il y a trois ans, le célèbre agent secret Hubert Bonnisseur de la Bath, dit OSS 117, était arrivé à la première montréalaise d'OSS 117: Le Caire, nid d'espions en hélicoptère, avec tous les honneurs dus à son rang.

Nul ne sait encore si l'entrée sera aussi spectaculaire ce soir au cinéma Impérial, alors que le deuxième opus de ses aventures, OSS 117: Rio ne répond plus, ouvrira le 13e Festival du film de Juste pour rire.

Le public québécois s'étant déjà laissé séduire à l'époque, on espère aujourd'hui de belles retrouvailles avec cet espion issu d'une autre époque, xénophobe, misogyne, bêtement homophobe, fièrement colonialiste et profondément inculte. D'autant plus que Jean Dujardin, son interprète, se permet cette fois d'aller plus loin dans la causticité.

«J'ai retrouvé ma salle de jeu, a confié l'acteur au cours d'une interview accordée à La Presse un peu plus tôt cette semaine, quelques heures à peine après son arrivée en nos terres. En tant que comédien, j'avais envie de retrouver ce personnage dans une nouvelle partition. L'aventure humaine que nous avons vécue avec le premier film était assez belle pour que nous ayons tout naturellement envie de nous lancer dans un nouvel épisode.»

Aux yeux de l'acteur, et du réalisateur Michel Hazanavicius, il était toutefois primordial de privilégier cette fois une approche complètement différente, histoire d'entraîner le personnage - et les spectateurs - dans des zones inexplorées. D'ailleurs, les références au film précédent sont pratiquement inexistantes.

En outre, l'intrigue de Rio ne répond plus est campée une bonne dizaine d'années après celle du Caire, nid d'espions. C'est dire qu'OSS est maintenant plongé en 1967, à une époque où le monde est en pleine transformation. Notre pauvre crétin a d'ailleurs du mal à suivre la nouvelle évolution de sa société, encore plus à la comprendre...

«Il fallait tuer le premier film en quelque sorte, a observé l'acteur. Le meilleur moyen d'éviter l'écueil du nº 2 est justement de l'aborder comme un tout nouveau film. C'est ce que nous avons fait. Il n'aurait été d'aucun intérêt de refaire la même chose.»

Rappelons par ailleurs que la sélection du Festival du film de Juste pour rire compte une quinzaine de longs métrages, de même que plusieurs programmes consacrés à des courts. Humpday de Lynn Shelton, Agathe Cléry d'Étienne Chatiliez (avec Valérie Lemercier et Anthony Kavanagh), et Funny People de Judd Apatow y sont notamment présentés en première nord-américaine.

Les doigts croches, premier long métrage de Ken Scott (avec Roy Dupuis, Claude Legault et Patrice Robitaille), clôturera le festival le 27 juillet.

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OSS 117: Rio ne répond plus, ce soir 19 h au cinéma Impérial. En salle dès le 24 juillet.