Les vampires d'aujourd'hui ne sont plus les monstres bossus aux crocs acérés qu'ils étaient autrefois. Leurs incarnations cinématographiques modernes ont révélé des créatures à la beauté éblouissante dans la saga pour adolescents Twilight et des êtres d'une gentillesse désarmante dans le succès indépendant Let the Right One In.

Le dernier film du genre, Daybreakers (L'aube des survivants), nous les présente comme des créatures des plus normales, semblables aux humains.

Les scénaristes et réalisateurs, les jumeaux Michael et Peter Spierig, qui vivent à Brisbane en Australie, affirment qu'ils ont voulu réinventer le genre en partant d'une idée simple: qu'arriverait-il si le monde était peuplé de vampires?

Peter Spierig a toutefois précisé, l'automne dernier, au Festival du film de Toronto, que ces vampires ne vivent pas, affamés, dans un monde post-apocalyptique. Ils tentent plutôt de vivre comme des vampires normaux, presque comme des êtres humains.

Les vampires commencent cependant à se demander ce qui se produira lorsqu'ils auront bu tout le sang des humains.

Daybreakers se déroule en 2019, alors que la majorité des humains ont été transformés en vampires. Les humains sont en voie d'extinction, de sorte que le prix du sang a connu une hausse vertigineuse sur les marchés mondiaux, poussant les vampires politiciens à se disputer au sujet du problème de sang sur toutes les chaînes d'information.

Les scientifiques vampires tentent de leur côté de trouver rapidement un substitut au sang humain, pendant que la panique s'empare des vampires affamés qui se transforment en véritables bêtes sauvages.

Les allusions à la récente crise économique et au débat environnemental sont plutôt évidentes, mais les cinéastes de 33 ans assurent qu'ils n'ont pas voulu prendre partie sur quelque enjeu que ce soit.

Sam Neill tient le rôle d'un baron du sang capitaliste qui pourrait profiter de la pénurie mondiale, pendant que des vampires déchirés, dont l'hématologue Edward Dalton, interprété par Ethan Hawke, sympathisent de plus en plus avec un groupe d'humains dirigés par Willem Dafoe.

Il s'agit du deuxième film des frères Spierig, dont la première oeuvre, le film de zombie Undead paru en 2003, avait été tourné avec un budget de 100 000 $. Les réalisateurs bénéficient d'une bourse plus généreuse pour ce deuxième film, Peter Spierig ayant fait remarquer que la dépense en verres de contact pour Daybreakers dépassait à elle seule le budget de tournage de Undead.

Le film prendra l'affiche ce vendredi.